Biathlon : au Grand-Bornand, l'Isérois Emilien Jacquelin rêve du dossard jaune

La Coupe du monde de biathlon s'arrête du jeudi 16 au dimanche 19 décembre au Grand-Bornand (Haute-Savoie). À domicile, l'Isérois Emilien Jacquelin et Quentin Fillon-Maillet ont l'occasion de frapper un grand coup au classement général.

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La station du Grand-Bornand ne pouvait rêver meilleur scénario : deux Français, Emilien Jacquelin et Quentin Fillon-Maillet, sont idéalement placés au classement général alors que la Coupe du monde de biathlon effectue son grand retour en Haute-Savoie, à partir de ce jeudi 16 décembre jusqu'au dimanche 19 décembre.

Deux ans après le dernier passage du circuit dans le massif des Aravis, plus de 60 000 spectateurs sont attendus durant ces quatre jours de compétition, selon les organisateurs. 

Malgré la retraite de Martin Fourcade, l'engouement des Français pour ce sport ne cesse de croître. D'autant plus que deux représentants tricolores sont en embuscade, ce week-end, pour revêtir le maillot jaune de leader : l'Isérois Emilien Jacquelin et Quentin Fillon-Maillet.

Fine gâchette

Avec trois podiums en six courses et seulement 17 points de retard sur le Suédois Sebastian Samuelsson, Jacquelin est le mieux positionné pour s'emparer de la tête du classement général en cas de bons résultats dans les trois épreuves au programme du week-end (sprint, poursuite, mass start). Malgré une préparation estivale perturbée par une fracture du poignet gauche, le Français a affiché jusqu'ici une belle forme sur les skis et commence à récolter les fruits d'un changement d'approche au tir.

Biathlète instinctif et réputé pour être l'une des gâchettes les plus rapides du circuit, le double champion du monde de la poursuite a péché par le passé par une prise de risques maximale à la carabine.

Aujourd'hui en quête d'une plus grande régularité pour prétendre un jour au gros globe de cristal, il tente de se faire violence avec un tir plus posé et réfléchi. Une mue qui porte déjà ses fruits même s'il est toujours sans victoire cette saison.

L'histoire peut être parfaite si je vais chercher le maillot jaune au Grand-Bornand mais je ne veux pas sortir de ce que je fais. (...) C'est beau d'y penser mais c'est mieux de le réaliser.

Emilien Jacquelin

"L'histoire peut être parfaite si je vais chercher le maillot jaune au Grand-Bornand mais je ne veux pas sortir de ce que je fais, explique le Français de 26 ans. Il me faudra être concentré sur le travail que j'ai à faire sur les skis et à la carabine. C'est bien beau d'y penser mais c'est mieux de le réaliser."

Fillon-Maillet pour récidiver ?

Quentin Fillon-Maillet n'a lui véritablement lancé sa saison que samedi en s'imposant sur la poursuite à Hochfilzen (Autriche) devant Jacquelin. De quoi effacer des débuts en dents de scie, dans la lignée d'un exercice 2020-2021 plutôt décevant.

Le Français, n°3 mondial ces trois dernières années, espère donc garder la même dynamique lors de cet ultime rendez-vous de 2021. À condition de gérer la pression du bruyant public français.

"Les courses de la semaine dernière me rassurent et ce que j'ai fait ici il y a deux ans (3e du sprint, 2e de la poursuite, 4e de la mass start, ndlr) prouve que je sais m'adapter au contexte et au bruit des supporteurs, indique le Jurassien (29 ans). Il y a du stress à évoluer à la maison mais il y a de la confiance et beaucoup d'envie."

À un peu plus d'un mois des Jeux olympiques d'hiver à Pékin (4-20 février), les Bleus profitent à plein de leur formidable densité au plus haut niveau, avec quatre biathlètes dans le Top 10 mondial (Emilien Jacquelin 2e, Quentin Fillon-Maillet 4e, Simon Desthieux 8e, Fabien Claude 10e).

Le bon début de saison des Françaises

Du côté des Bleues, leur inconstance chronique constitue un handicap majeur pour jouer le classement général. Mais les Françaises n'ont elles pas à rougir de leur bilan à l'issue des trois premières étapes de la Coupe du monde.

Avec quatre podiums au total sur le plan individuel (dont deux pour Anaïs Chevalier-Bouchet) et deux en relais (un succès, une 3e place), elles ont largement relevé la tête après deux saisons très compliquées.

Mais contrairement aux hommes, le maillot jaune, porté par la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, reste pour le moment un objectif inaccessible.

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