L'affaire va être jugée par la cour d'appel de Chambéry. Lundi, le ministère public a interjeté appel après la relaxe prononcée par le tribunal de Bonneville à l'encontre du directeur d'école de Corner (Haute-Savoie).
Lundi 23 septembre, le procureur de la République Patrice Guigon a fait appel du jugement du tribunal correctionnel de Bonneville prononçant la relaxe du directeur de l'école de Cornier (Haute-Savoie), a-t-on appris par communiqué de presse. Il était poursuivi pour des faits d'agression et d'exhibition sexuelles sur 19 élèves de petite section de l'école où il était également enseignant.Sa relaxe, jeudi 19 septembre, avait provoqué l'écoeurement des familles plaignantes, alors que le procureur avait requis cinq ans de prison dont deux ferme. Le tribunal avait motivé sa décision par des "dysfonctionnements dans les interrogatoires" des enfants.
Or, selon le procureur de la République de Bonneville, "Plusieurs éléments, telles les conditions de recueil de la parole des enfants et les expertises psychologiques menées, nous permettent de penser que l'on pouvait entrer en voie de condamnation".
L'enseignant, qui occupait également les fonctions de directeur d'école, exerçait au sein d'un établissement situé à Cornier, une petite commune de 1.200 habitants au sud d'Annemasse.
Au total, dix-neuf enfants de petite section de cette école maternelle ont été entendus, pour des faits qui se seraient déroulés entre le 1er septembre 2015 et le 7 novembre 2016.
L'enseignant avait été arrêté et placé en garde à vue après la "plainte d'un parent d'élève de petite section de maternelle", qui avait auparavant alerté le maire de la commune. Il avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire le 11 novembre 2016.
Informée des "accusations graves" le concernant, l'inspection académique de Haute-Savoie avait suspendu le directeur de ses fonctions "par mesure conservatoire".
L'affaire sera jugée en seconde instance par la cour d'appel de Chambéry.