L'enquête sanitaire avait désigné les "responsables": des bouquetins du massif du Bargy. Après une longue enquête sanitaire, le 24 juin dernier, le préfet optait pour une "mesure radicale d'éradication totale". Il avait en tout cas sollicité en ce sens le Conseil National de Protection de la Nature. Après une première réunion en juillet, la commission a renvoyé le dossier à L'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail).
Des abattages sélectifs
Une expertise a alors été diligentée. L'Agence avait besoin d'y voir plus clair sur la population des animaux concernés, le mode de propagation de la maladie, et les options permettant d'enrayer la maladie.
Résultat, elle invite aujourd'hui dans ses conclusions "à la réflexion et à la prudence". Plus clairement, elle estime "qu'il n'y a aucune nécessité d'intervenir en urgence de façon massive, elle rejette la demande du préfet, mais recommande des mesures d'abattage sélectif".
Cet avis rendu satisfait les associations de protection de la nature, notamment la FRAPNA, qui restent "vigilantes". L'avis de la commission n'est en effet que consultatif. Le préfet ne pourra toutefois pas passer outre, sans le feu vert du ministère de l'Agriculture.
La FDSEA des Savoie regrette ce choix. Elle estime, dans un communiqué, que les élevages sont aujourd'hui en danger.