"C'est l'une des plus grosses attaques sur mon troupeau" : au moins sept moutons tués au Grand-Bornand, une attaque de loup suspectée

Sept agnelles ont été victimes d'une attaque dans la nuit de mercredi à jeudi au Grand-Bornand, en Haute-Savoie. L'éleveur pense que le loup est en cause. Des agents de l'OFB se sont rendus sur place pour constater les blessures des bêtes.

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Dominique Tochon a découvert la scène au petit matin, ce jeudi 13 octobre. "J'ai retrouvé des dépouilles sur des terrasses, au milieu d'un champ, et même sur des balcons", raconte l'éleveur. Sur les 12 bêtes qu'il avait séparées du reste du troupeau pendant la nuit, sept ont été tuées et une autre n'a pas été retrouvée.

Les agnelles, de futures reproductrices, se trouvaient juste à côté du vieux village du Chinaillon sur la commune du Grand-Bornand, en Haute-Savoie. Ce n'est pas la première fois que l'éleveur subit une telle attaque sur son troupeau. Et pour lui, il ne fait "aucun doute" que le loup en soit à l'origine.

"Les bêtes ont reçu des coups de crocs au niveau de la trachée, elles ont été étouffées. J'ai déjà vu des blessures comme celles-là après des attaques de loups", explique Dominique Tochon qui élève 80 brebis dans le massif des Aravis. Le reste de son troupeau se trouvait quelques kilomètres plus haut, en altitude. Personne n'a été témoin de l'attaque. Seule une bête, sérieusement blessé, en a réchappé.

Des attaques "aux portes des habitations"

Comme le veut la procédure, l'éleveur a effectué un signalement auprès de l'Office français de la biodiversité (OFB) et des services de la préfecture. Les constatations ont eu lieu ce jeudi. La Direction départementale des territoires (DDT) analysera ensuite le dossier en vue d'accorder une éventuelle indemnisation.

"C'est l'une des plus grosses attaques que j'ai connues sur mon troupeau", regrette l'éleveur qui a repris l'exploitation de son frère en 2013. L'année dernière, plusieurs de ses bêtes avaient déjà été attaquées par le prédateur aux portes du Chinaillon. "Une bête avait été égorgée en plein village", se souvient-il.

"De plus en plus, le loup va attaquer aux portes des habitations", remarque Jean-Claude Croze, directeur de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) des Savoie.

Le syndicat demande une régulation plus importante du canidé, très présent dans les Alpes. "Ce qui me fait peur, ajoute Jean-Claude Croze, c'est le désespoir des éleveurs. C'est traumatisant de ne pas pouvoir exercer son métier correctement."

En France, la population de loup gris augmente régulièrement depuis 10 ans. L'OFB estime qu'il y aurait de 826 à 1 016 individus sur le territoire. Les autorités françaises ont fixé le droit d'abattage maximal à 19 % des loups recensés au niveau national, soit 174 bêtes.

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