"C’était trop génial !" : au championnat du monde de nage en eau glacée, les amateurs prennent aussi goût au frisson

Le 5e championnat du monde de nage en eau glacée se tient du 11 au 15 janvier à Samoëns, en Haute-Savoie. Il rassemble près de 500 nageurs professionnels et amateurs, dont un duo féminin haut-savoyard qui n’a pas peur du grand frisson. Car ici, les combinaisons en néoprène sont interdites.

Pour participer à ce championnat, mieux ne vaut pas être frileux.

Une eau à 3 degrés attend Stanka et Bénédicte, qui participent pour la première fois à une compétition internationale. En attendant leur tour sous la tente, elles sentent l’adrénaline monter à quelques minutes du départ.

"C’est le mental, c’est dans la tête. Intérieurement, ça bouillonne ! On est impatientes d’aller faire la course" explique Stanka Sylvestre, nageuse amateur.

Comme elle, une soixantaine de nageuses professionnelles et amateurs s’apprêtent à oser le grand froid pour participer à l’épreuve de nage libre.

Au moment de pénétrer dans le bassin de 25 mètres fabriqué à coups de pioche pour déglacer le lac aux Dames, un frisson parcourt le corps de Stanka. Mais elle reste imperturbable. "Souffle !" lui conseille sa coach Hélène Moore.

Puis le top est donné. Stanka s’élance pour parcourir 500 mètres de nage libre, sous haute surveillance. Au bord du bassin, tous veillent. À commencer par Hélène, dont les encouragements sonores couvrent la voix des autres spectateurs. "A chaque fois que Stanka touche le mur, elle doit me regarder pour que je vérifie qu’elle est lucide, et que tout va bien. Je connais son style de nage, je vois si ça va et si elle nage droit" explique-t-elle. 

"C’était trop génial !" s’écrie la nageuse en sortant du bassin. Immédiatement, Hélène lui enfile un gros pull et un bonnet. 

"Les extrémités sont très froides, poursuit-elle en agitant ses doigts. On perd les sensations, mais là, on va dans la salle de réchauffement. C’est que du bonheur !".

Un cocktail d’endorphines et d’adrénaline

Des saunas et des bains chauds sont à disposition des nageurs, dont les corps refroidis sont presque dans un état second. "C’est un cocktail d’endorphines et d’adrénaline, qui mobilise toutes les ressources du corps et fait sentir plus fortement la perception de tout ce qu’il sent" décrit le docteur Alexandre Fuzeau, triple recordman du 1000 mètres en eau glacée.

"Il faut le vivre ! résume Stanka, emmitouflée dans une tenue chaude. C’est quelque chose à l’intérieur".

Stanka est une frileuse qui se soigne, dit-elle, mais elle est là surtout pour l'ambiance et la bienveillance. 

Au total, près de 500 nageurs venus de 33 pays, sont rassemblés à Samoëns jusqu’à dimanche. 

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