Après neuf semaines de fermeture pour travaux, le tunnel du Mont-Blanc a rouvert ce vendredi 15 décembre avec trois jours d'avance. De quoi faciliter la vie des 4600 usagers qui empruntent chaque jour ce point de passage entre la France et l'Italie. Mais de nouvelles phases de travaux, et donc de fermetures, sont à prévoir en 2024.
Ils étaient des centaines à attendre, dans leur véhicule, la réouverture du tunnel du Mont-Blanc ce vendredi 15 décembre à 16 heures. Finis les détours et les trajets à rallonge. La liaison routière entre Chamonix et Courmayeur, a pu être restaurée avec trois jours d'avance sur le calendrier initial.
"Pour arriver à Aoste, soit je passais par le tunnel du Grand-Saint-Bernard par la Suisse, soit par Turin par le Fréjus et ça me rallongeait le trajet de plusieurs heures. Donc pour moi, c'est une bonne nouvelle, c'est beaucoup plus pratique le tunnel du Mont-Blanc", explique Giuliano Andriolo, chauffeur routier valdôtain qui vit à Aoste.
Depuis neuf semaines, la circulation était, en effet, déviée sur l'autre point de passage entre la France et l'Italie, en Savoie, par le tunnel du Fréjus.
1600 poids lourds et 3000 véhicules légers empruntent chaque jour le tunnel du Mont-Blanc. Agostino, qui vit à Chamonix, peut enfin, facilement, aller rendre visite à sa fille en vallée d'Aoste.
"C'était un peu la galère. On attendait avec hâte cette réouverture, pour l'économie, pour le tourisme et pour les fêtes. Tout le monde va être joyeux", dit-il, "ma fille va pouvoir venir chez nous à Chamonix pour passer Noël".
Chaussée et ventilateurs remplacés
Deux cents ouvriers d'une cinquantaine d'entreprises et les équipes du tunnel ont travaillé depuis le 16 octobre à la restauration de l'infrastructure.
Les travaux de maintenance ont permis de rénover une partie de la dalle de roulement : 260 mètres de chaussée ont été refaits. Le système de ventilation, qui permet d'aspirer les fumées en cas d'incendie, a lui aussi été amélioré. Sous la voûte, 76 accélérateurs ont été remplacés.
Mais les travaux initialement prévus n'ont pu être réalisés. L'éboulement d'un pan rocheux en Maurienne fin août a entraîné la fermeture de l'autoroute A43 et du tunnel du Fréjus, déportant le trafic routier sur le tunnel du Mont-Blanc.
La phase de travaux a donc été réduite et a débuté, mi-octobre, avec six semaines de retard.
"À l’origine, ces travaux devaient permettre de remplacer des éléments de voûte du tunnel et compte tenu de la réduction du temps de travaux alloué, nous avons dû reporter ces travaux à l'année prochaine conformément aux directives données par les Etats", indique Vincent Gleizal, le directeur adjoint du tunnel du Mont-Blanc.
De nouvelles fermetures en 2024
Au printemps 2024, de nouveaux travaux vont être engagés. "Nous allons continuer à changer la dalle sur environ 500 mètres, mais uniquement lors de fermetures nocturnes", précise Vincent Gleizal.
Les travaux sur la voûte ont eux été reprogrammés à la fin 2024. Le tunnel du Mont-Blanc devrait alors, de nouveau fermer pendant 15 semaines, de début septembre à la mi-décembre.