Les élus de la Vallée de Chamonix réclament depuis 4 ans une étude épidémiologique sur la pollution de l’air. Ils viennent d’obtenir gain de cause: une évaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique va être menée à l’échelle de la vallée de l’Arve.
Selon l’Agence Régionale de Santé (ARS) Rhône-Alpes, cette évaluation sanitaire sera possible à partir de 2016. La direction de l’ARS a précisé qu’une telle étude n’était pas possible jusqu’à présent, en raison de la méthodologie de l’Institut national de veille sanitaire prévue uniquement pour les grosses agglomérations. Une nouvelle méthodologie plus fine étant en cours d’élaboration, elle sera applicable à la vallée de l’Arve.
Les élus demandaient cette étude depuis 2011
Voilà de quoi satisfaire Eric Fournier, maire de Chamonix et président de la Communauté de communes de la Vallée de Chamonix Mont-Blanc. L'élu répète qu'avec ses collègues il demandait cette étude depuis 2011. Depuis, la situation n'a fait qu'empirer." En 2014", précise-t-il, "la vallée a connu 10 jours de pollution dépassant la limite fixée par l'Europe. Un seul jour, c’est déjà trop! Seules des mesures réglementaires plus sévères pourront faire baisser la concentration de polluants. La solution consiste dans une combinaison d’actions de fond et d’actions immédiates, proactives dès que la menace de pollution avérée se précise. Nous nous trouvons dans une situation où la réglementation nationale est inadaptée aux spécificités de notre territoire, une vallée encaissée qui piège les polluants."
Même si la tendance semble être à la baisse dans la vallée de Chamonix, les élus redoutent, avec le retour de conditions automnales puis hivernales, de nouveaux pics de pollution de l’air. Une menace qui s’ajoute à celles que le changement climatique fait déjà peser sur la vallée.