Le ministre de l'Intérieur a rappelé vendredi, devant les secouristes de Chamonix, les règles de prudence que tout skieur se doit d'adopter en montagne. Les avalanches ont fait douze morts dans les Alpes depuis le début de l'hiver.
"Partir seul sans précaution, sans conseil, sans accompagnement, relève d'une attitude dangereuse qu'il faut proscrire", a insisté Bernard Cazeneuve. Le ministre de l'Intérieur a rappelé, lors d'un déplacement à Chamonix vendredi 22 janvier, les consignes de sécurité à respecter en montagne, alors que douze personnes ont trouvé la mort depuis le début de l'hiver dans les Alpes, emportées par des avalanches.
Deux lycéens lyonnais et un touriste ukrainien sont notamment décédés le 13 janvier aux Deux-Alpes, en Isère, avant que cinq légionnaires soient emportés par une autre avalanche cinq jours plus tard à Valfréjus, en Savoie. L'hiver 2014/2015 avait déjà été particulièrement meurtrier, avec 45 décès contre 20 lors de la précédente saison.
"Nous devons tout faire pour qu'un tel hiver meurtrier ne se reproduise pas cette année", a dit Bernard Cazeneuve vendredi devant plusieurs acteurs du secours en montagne, dans des propos rapportés à l'AFP. Le ministre a recommandé aux skieurs de "s'équiper avec un certain nombre d'instruments" : un détecteur de victimes d'avalanches (DVA), une pelle, une sonde, un réflecteur passif (boîtier émettant des ondes permettant la détection) et un "fond de sac", contenant un téléphone, des vêtements chauds, de l'eau, et de la nourriture.
6 500 opérations de secours en montagne menées chaque année
L'espérance de vie d'une personne ensevelie sous une avalanche ne dépasse généralement pas une demi-heure. Le port d'un DVA augmente sensiblement les chances de survie en permettant à la victime d'être retrouvée plus rapidement. Les militaires ensevelis sous trois à quatre mètres de neige à Valfréjus ont d'ailleurs été retrouvés grâce à cet instrument.>>> Lire aussi : Retour sur les avalanches les plus meurtrières dans les Alpes
"Il faut aussi se renseigner, consulter les bulletins météorologiques", a déclaré le ministre, qui a conseillé aux skieurs de "savoir renoncer" et de "connaître (leurs) limites". Chaque année, 6 500 opérations de secours en montagne sont menées et plus de 12 000 personnes secourues.