L'image avait choqué dans le milieu de la montagne. En 2019, un petit avion de tourisme s'était posé à 4450 mètres d'altitude sur la face Est du Mont-Blanc. Le pilote suisse a été condamné ce jeudi 19 novembre... à 38 euros d'amende.
Le pilote suisse de l'avion de tourisme qui s'était posé près du sommet du Mont-Blanc en 2019 a écopé d'une amende de 38 euros jeudi, prononcée par le tribunal de Bonneville (Haute-Savoie), selon le parquet.
"Il s'agit du montant maximum de l'amende prévue pour les contraventions de première classe. Il a été relaxé pour le délit qui lui était également reproché", a précisé à l'AFP le procureur de la République, Patrice Guigon, confirmant des informations du quotidien régional Le Dauphiné Libéré. C'est le non-respect d'arrêtés préfectoraux, définissant les zones d'atterrissage dans le secteur depuis les années 1960, qui a été sanctionné d'une contravention. La conduite d'un appareil non conforme aux règles de sécurité - faute de bouteilles d'oxygène à bord - n'a pas été retenue contre le pilote.
La colère des maires de Chamonix et de Saint-Gervais après l’affaire de l’avion posé de façon sauvage sur le Mont-Blanc et la lutte contre le « tourisme » désordonné en haute montagne, ce soir au #19h30RTS #SuisseFrance pic.twitter.com/32CWn70Tcb
— Darius Rochebin (@DariusRochebin) June 20, 2019
Le non respect de l'article L363-1 du Code de l'Environnement, qui interdit "les déposes de passagers à des fins de loisirs par aéronefs dans les zones de montagne", sauf aérodromes répertoriés, est avéré. Mais cet article ne prévoit pas de sanction en cas d'infraction, avait expliqué en juin 2019 le procureur de Bonneville.
L'avion avait été repéré par les gendarmes du PGHM de Chamonix, posé à 4.450 mètres d'altitude sur la face Est du Mont-Blanc, tandis que ses deux occupants - deux alpinistes suisses, dont un pilote chevronné - grimpaient vers le sommet. L'aéroclub de Genève dont il venait avait assuré que celui-ci s'était posé "au +Dôme du Goûter+", répertorié parmi les sites d'atterrissage autorisés. Mais selon la préfecture de Haute-Savoie, il était en réalité posé 1,6 kilomètre plus loin, en zone non autorisée.
À la barre du tribunal, le pilote a affirmé jeudi qu'en raison de la présence de cordées, il n'avait pas pu se poser au point de référence prévu et avait donc choisi d'atterrir à un autre endroit, rapporte le Dauphiné Libéré.