Haute-Savoie : la brigade blanche de Saint-Gervais-les-Bains porte ses fruits

Mise en place par la ville de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) pour éviter la surfréquentation du Mont-Blanc, la brigade blanche fait bien son job. D’après le maire Jean-Marc Peillex, la montagne a retrouvé son calme.

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"En 2018, le refuge du Goûter a connu son record de fréquentation et dans le même temps son record d'incivilités". Jean-Marc Peillex,  maire Divers droite (Dvd) de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) a décidé de mettre en place une brigade blanche - en faisant référence aux brigades vertes - pour la saison 2019. Un objectif : éviter la surfréquentation du Mont-Blanc et de ce fait évincer les incivilités. Cet été l'ascension se faisait donc avec une réservation de place dans un gîte ou ne se faisait pas. Aux choix : le refuge de Tête rousse, le refuge du Goûter ou le refuge du Nid d'aigle . Ceux qui n'avaient rien prévu étaient priés de redescendre.

En ce mois d'octobre, l'heure est donc au constat : d'après le maire de la petite commune, le "Mont-Blanc est de nouveau apaisé".

Surfréquentation 

Le seul indicateur de fréquentation est en fait le nombre de nuitées dans les gîtes. En 2018, 11 000 nuitées ont été comptabilisées par le gîte du Goûter sur toute la saison.Une surfréquentation qui avait mené à des incivilités et même un début de bagarre selon le maire de Saint-Gervais. Cette année, "on est revenu à des chiffres plus acceptables" pour Jean-Marc Peillex : moins de 10 000 nuitées.   

Les gens se sont enfin rendus compte que quand on dépasse la capacité d'accueil d'un refuge, cela engendre des excès,
Jean-Marc Peillex, maire de la commune de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie)


Avant la mise en place de la brigade blanche, aucun contrôle n'était réalisé avant l'ascension des alpinistes. Les gens pouvaient donc accéder au refuge sans y avoir réservé de place en amont. "On ne les mettait pas à la porte parce que c'était trop dangereux", explique le maire. 

Un retour à l'apaisement 

Un ancien gendarme secouriste du Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et deux guides (dont un ancien guide de trek au Népal) : les brigadiers ne sont pas des amateurs. Le maire de la commune en est désormais hautement convaincu : c'est une condition sine qua non pour que le système fonctionne. 

La leçon que je retiens, c'est que la brigade doit être composée de gens de métier. Ils sont plus écoutés que si c'était des personnes lambda,
- Jean-Marc Peillex, maire de la commune de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie)

Les randonneurs ont globalement accueilli les nouvelles règles sans rechigner. Les brigadiers, qui cette année n'étaient pas assermentés pour la partie judiciaire, n'auraient de toute façon pas eu l'occasion de mettre des amendes, selon le maire.

 



Outre l'évincement des incivilités, les brigades blanches ont eu des conséquences positives sur l'état de la montagne : le sol était plus propre à en croire les propos de Jean-Marc Peillex. "C'est forcément visible, affirme-t-il. Par exemple les gens ne mettent plus les poubelles sous les cailloux ou dans les toilettes. En obligeant les gens à dormir dans les refuges, vous maîtrisez les problèmes liés l'environnement.

Un seul petit hic pour cette première année de test : le système de réservation. En effet, en cas d'annulation, les places disponibles dans les gîtes n'étaient pas remises en vente. Un problème qui devrait normalement être résolu pour la saison prochaine. 

 
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