Morts dans le Mont-Blanc, le maire de Saint-Gervais accuse l'Etat "d'être le complice" des accidents

Le maire de Saint-Gervais lance un pavé dans la mare après les 2 nouveaux accidents mortels de mardi et mercredi dans le massif du Mont-Blanc. Jean-Marc Peillex accuse tout simplement l'Etat "d'être le complice de ces accidents" en ne réglementant pas plus durement l'accès sur place.

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Le communiqué de la mairie de Saint-Gervais n'y va pas par 4 chemins en s'interrogeant "Morts pour la France ? Non tout simplement pour le Mont-Blanc". Alors que la liste des morts s'est allongée après 2 nouveaux accidents mortels dans le couloir du goûter mardi 3 octobre et mercredi 4 octobre 2017, Jean-Marc Peillex accuse l'Etat de complicité.


Encore 2 morts en début de semaine



Ce mardi et ce mercredi, ce sont 2 ressortissants tchèques qui ont, à leur tour, perdu la vie en se lançant à l'assaut du Mont-Blanc via le couloir du Goûter. Au total, 14 personnes ont trouvé la mort sur la voie normale du Mont-Blanc rappelle le communiqué de la mairie de Saint-Gervais.

Et Jean-Marc Peillex de s'interroger : "quand donc cette hécatombe s'arrêtera-t-elle ?". Connu pour son franc-parler, le maire de Saint-Gervais va cette fois encore plus loin : "doit-on attendre les bras croisés sans réagir, comme l’Etat français sait très bien le faire depuis des années ? Qui protège-t-il ? Doit-on se dire, comme ce même Etat sait bien le répéter, que c’est le risque de la montagne et le prix de la liberté à payer" ?


"J'accuse l'Etat d'être le complice"



Le premier magistrat poursuit : "Cette posture est inadmissible et j’accuse l’Etat d’être le complice de ces accidents en refusant de mettre en place, sur la voie royale d’accès au Mont-Blanc par Saint-Gervais, une réglementation efficace et dissuasive pour éviter ces drames et empêcher que ceux qui n’ont, ni le niveau, ni l’équipement, ni l’expérience suffisants pour tenter cette ascension, ne s’y engagent et risquent alors leur vie mais aussi celles des secouristes".



Enfin, Jean-Marc Peillex enfonce le clou : "que cache ce refus de l'Etat ? La protection d’un lobby, de la superbe image de liberté que véhiculeraient le Mont-Blanc … et son business" ?

Dans un communiqué publié ce jeudi 5 octobre 2017, la préfecture de Haute-Savoie ne répond pas directement à Jean-Marc Peillex. Elle souligne qu'aucun des décès ne concerne des pratiquants accompagnés par un guide de haute-montagne. Et de souligner : "l’ascension du Mont-Blanc requiert un niveau haut niveau technique, quel que soit l’itinéraire emprunté : la voie normale saint-gervolaine n’est pas une voie facile"

 

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