Après le décès d'un couple de saisonniers ce mercredi 20 janvier à Argentière, la question du logement des travailleurs occasionnels dans les stations se pose à nouveau. En 2013, un jeune couple avait déjà trouvé la mort à La Clusaz dans l'incendie de leur camion.
Les circonstances n'étaient pas tout à fait les mêmes, mais après la découverte d'un couple de saisonniers morts asphyxiés à Argentière, dans la vallée de Chamonix, on ne peut que se souvenir d'un autre accident tragique et d'un autre couple décédé dans l'incendie de leur fourgon à la Clusaz.
Le jeudi 3 janvier 2013, les pompiers de Haute-Savoie avaient trouvé à l'intérieur d'un petit camion en flammes, les corps calcinés de Thomas, 20 ans, et de son amie Margaux, 17 ans. A l'origine des flammes, sans doute un chauffage d'appoint.
Comme eux cet hiver-là, une douzaine d'autres saisonniers vivait sur le même petit parking proposé par la mairie, le long d'un chemin forestier, sans eau ni électricité. Si l'incendie s'était propagé, les conséquences auraient pu être bien plus dramatiques encore.
Récit Marie Michellier
Cette mort tragique avait provoqué colère et émotion. Après la marche blanche qui avait rassemblé près de 150 personnes dans les rues de la Clusaz, les saisonniers s'étaient plaints d'être mal accueillis.
L'accueil des travailleurs occasionnels est très inégal selon les stations. A Chamonix, sur le domaine où a eu lieu le dernier drame en date, des aires de stationnement ont été créées, sur le principe d'un camping. Mais, d'après le maire de Chamonix Eric Fournier, le couple avait refusé de s'y installer.
Si l'hypothèse d'une mort par asphyxie se confirme, cela posera une nouvelle fois la question de la sécurité dans les camions aménagés que les saisonniers occupent souvent. Pour le cas d'Argentière, comme pour celui de La Clusaz, c'est un système de chauffage défectueux qui pourrait être la cause directe de la mort des saisonniers. Faute d'électricité, beaucoup utilisent des chauffages à pétrole qui peuvent s'avérer dangereux.