200 professionnels de la montagne et du droit se sont retrouvés, le mardi 8 décembre, à l'amphithéâtre de l’école nationale de ski et d’alpinisme (Ensa), à Chamonix, pour assister à un séminaire sur les accidents et les éventuelles poursuites pénales.
Les exploitants de remontées mécaniques vont-ils devoir avoir un code pénal sur eux, en permanence? Les poursuites restent rares en matière d'accidents de montagne. Mais, il était important pour le procureur général des pays de Savoie, Jacques Dallest, et le directeur de l'ENSM, (École Nationale des Sports de Montagne), Hervé Josseron de rappeler l'importance des règles de sécurité en ce début de saison.
"Ce qui est intéressant, c'est lorsque une décision de justice condamne une personne pour une faute grave, que cela puisse être aussi pédagogique. Il faut que l'on en tire des enseignements. Il faut savoir lorsqu'il y a eu une erreur grave. On ne peut pas toujours incriminer la fatalité", explique Jacques Dallest.
Au programme de cette journée, des cas concrets d'accidents comme celui de Combloux en 2013. Un garçon de 4 ans avait chuté d'un télésiège et avait eu plusieurs fractures. En cause dans cette affaire, la taille de l'enfant, moins d'1m25, qui nécessitait la présence d'un adulte à ses côtés. La règle n'avait pas été respectée. Ce mardi, les professionnels ont pu réviser les bases en matière de sécurité afin d'éviter que ces accidents ne se reproduisent.
Reportage Marion Feutry et Serge Worreth