A l'occasion de la visite des minsitres de la Santé et de l'Environnement une étude sur la santé dans la vallée de l'Arve a été rendue public. Elle révèle que la pollution aux particulines fines entraîne des décès prématurés dans la zone.
Selon l'organisme Santé Publique France, la pollution aux particules fines provoque 85 décès prémarurés par an, dans la vallée de l'Arve, soit 8% des morts. Les estimations les plus pessimistes ont été confirmées.
Des chiffres attendus depuis 4 ans
Présentés le 29 septembre, les résultats de cette enquête ont été dévoilés à l'occasion de la visite des ministres de l'écologie et de la santé. Les chiffres précis étaient attendus depuis plus de 4 ans par les élus locaux, qui gardent toutefois des réserves. Le maire de Chamonix, Eric Fournier, déplore que cette étude ne traite que des particules fines et non des autres polluants, comme le dioxyde d'azote.85 décès prématurés par an
En effet, si l'on prenait en compte l'ensemble des polluants, le nombre de décès serait beaucoup plus important, affirme le médecin urgentiste Frédéric Champly. Pour lui aussi, l'étude ne va pas assez loin. "Combien de personnes sont-elles fragilisées par l'exposition chronique ? Ici, nous parlons simplement de morts prématurées", déplore-t-il. Parmi les personnes touchées, il évoque les cas d'insuffisances respiratoires, cardiaques, infarctus, AVC, enfants autistes ou encore maladie d'Alzheimer.
Dans la vallée de l'Arve, une réduction de 30% des polluants permettrait de réduire de moitié le nombre de morts prématurés chaque année. Sur l'ensemble du territoire, la pollution est responsable de 48.000 décès par an.
Intervenants : Eric Fournier, maire de Chamonix (UDI); Dr Fréderic Champly, médecin urgentiste. Equipe : Ariane Combes-Savary, Christian Mathieu et François Hubaud