"On vit au jour le jour" : les Pionniers de Chamonix dans un équilibre précaire à cause de la crise du Covid-19

L'épidémie de Covid-19 impacte le club de hockey sur glace chamoniard à tous les niveaux. Entre un nombre de matchs revu à la baisse et les conséquences des rencontres à huis-clos, l'avenir s'annonce très incertain pour les Pionniers qui s'apprêtent à fêter leurs 110 ans.

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Le hockey sur glace fait la grimace. Un jour oui, un jour non. A l'arrêt avant de se remettre en marche, la saison 2020-2021 de la ligue Magnus est décousue, pour ne pas dire chaotique. Et sur la glace, chez les joueurs, on a beau être de grands gaillards, ça commence à laisser des traces.

"Il faut faire avec et prendre chaque jour comme une opportunité de progresser. C'est toujours un petit peu plus compliqué parce que certains jours, il y a moins de passion. Mais c'est normal, le contexte est particulier et il faut faire avec", reconnaît Malo Ville, attaquant des Pionniers de Chamonix (Haute-Savoie).

C'est un championnat avec peu de points de repère qui se développe au jour le jour au gré des charges du Covid-19. Une triste saison façon peau de chagrin, réduite à une vingtaine de rencontres là où on devait en jouer plus de 40. Au revoir les semaines pleines, bonjour la peur du vide. "On vit au jour le jour, sans savoir de quoi demain sera fait, confie Clément Mermoux, défenseur de l'équipe chamoniarde. C'est une saison compliquée, mais il faut surtout se préparer pour le retour à la normale."

Un retour à la normale, un retour au temps d'avant. Le temps d'avant le port du masque obligatoire et de la distanciation sociale, l'époque des patinoires pleines comme un œuf. C'était juste avant que le coronavirus n'en fasse des coquilles vides. "Le public, s'il n'est pas là, qu'est-ce qu'il reste pour l'ambiance ? Pour le mental du joueur, c'est plus difficile. Et financièrement, c'est évidemment beaucoup plus difficile aussi", note le directeur général des Pionniers de Chamonix, Pierre Carrier.

 

Le club "doublement affecté"

Ce no man's land dans les tribunes est un coup dur pour les Haut-Savoyards. Les matchs à huis-clos coûtent déjà cher à l'équilibre économique d'un club dont le budget repose essentiellement sur la billetterie et le sponsoring. Mais le pire est peut-être à venir.

"Cette année peut se terminer très cabossée mais vivante. Le gros problème sera l'année suivante, craint Christophe Ville, responsable de la commission sportive de l'équipe. On est doublement affectés par rapport à d'autres clubs parce qu'on est une station et beaucoup de nos partenaires dépendent de l'activité de la station. Les restaurateurs, les remontées mécaniques... Tout le monde souffre énormément et on n'est pas sûrs qu'ils seront en capacité de nous suivre à nouveau. C'est une grosse interrogation."

L'équipe de hockey de Chamonix s'apprête à fêter ses 110 ans. Plus d'un siècle crosse en main avec des hauts et des bas, mais toujours là. Pour cet anniversaire, toute une série de manifestation a été prévue. Pour l'instant, elles sont maintenues, à moins que le coronavirus ne joue toujours au trouble-fête.

 

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