VIDEO.Les magasins rattachés à un centre commercial fermé administrativement mais accessibles par l'extérieur pourront rouvrir en Haute-Savoie, a annoncé ce lundi 22 février le préfet. C'est incontestablement une victoire pour Pierre Bavoux qui avait entamé une grève de la faim.
"Les magasins rattachés à un centre commercial fermé administrativement mais accessibles par l'extérieur pourront rouvrir en Haute-Savoie, a donc annoncé, ce lundi 22 février, le préfet de Haute-Savoie dans un communiqué.
Depuis deux semaines, Pierre Bavoux, gérant d'un magasin de sport situé dans un centre commercial de plus de 20.000 m2, fermé par décret, menait une grève de la faim pour demander l'ouverture de son commerce, et dénoncer une "aberration administrative", alors que l'entrée de son magasin ne communiquait absolument pas avec la galerie commerciale fermée.
"C'est un peu une victoire personnelle, après 17 jours de grève", a réagi le gérant Pierre Bavoux, qui appelait à l'ouverture de son magasin dans une galerie marchande de Publier, près de Thonon-les-Bains, sur les bords du lac Léman.
C'est un peu une victoire personnelle après 17 jours de grève de la faim,
"C'est malheureux d'en arriver là", ajoute le commerçant, qui reconnaît avoir "harcelé" les services du préfet de Haute-Savoie pour obtenir cette décision.
La préfecture confirme auprès de l'AFP que cette situation personnelle a été prise en compte mais qu'il s'agit avant tout d'une "harmonisation au niveau national".
M. Bavoux assure avoir transmis au préfet, vendredi, un reportage dans lequel des magasins dans des situations similaires aux Sables-d'Olonne (Vendée) avaient eu l'autorisation de rouvrir.
Dans cet article de Vendée journal, le directeur de la galerie des Sables-d'Olonne avait réagi dès vendredi dernier indiquant que la Préfecture de Vendée avait reçu de nouvelles directives d’application des Ministères concernés: "elle nous a contactés pour nous indiquer que les commerces qui donnent directement sur l’extérieur pouvaient rouvrir sans délai. Les 11 commerces sous canopée qui donnent directement sur l’extérieur vont pouvoir rouvrir leurs portes et accueillir de nouveaux les clients. Tout le monde est très heureux de cette issue pour les commerces extérieurs" raconte Charles Jouain
Une grève de la faim de 17 jours
Pierre Bavoux, lui, s'est battu tout seul, "sûr de son bon droit" mais sans plus guère d'espoir au fur et à mesure de son combat. Il aura fait 17 jours de grève de la faim pour finalement se faire entendre. Il avait prévu "quoi qu'il arrive" de stopper sa grève de la faim ce lundi pour raison de santé. Il a perdu 10 kg en deux semaines. Il raconte ne pas avoir quitté son magasin où il dormait depuis le début de son action.
S'il salue cette décision, "le mal est fait", estime-t-il, car cette fermeture s'ajoute à celle des remontées mécaniques, qui le prive d'une bonne partie de sa clientèle liée au ski alpin.
"Je sais pas comment on va faire pour s'en relever", ajoute-t-il, pointant du doigt ses concurrents situés en dehors d'une galerie marchande qui ont pu rester ouverts et donc capter sa clientèle.
Fin janvier, le gouvernement avait décidé de la fermeture administrative des centres commerciaux et commerces non alimentaires de plus de 20.000 m2 pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.
