Créer un jeu, ça rapporte ? Réponse en Haute-Savoie

Bruno Cathala, Haut-Savoyard, est auteur de jeux depuis 26 ans. Même s'il est prolifique, l'homme ne roule pas sur l'or...C'est la passion qui le fait avancer.

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"Les Chevaliers de la Table Ronde", "Mr Jack", "C'est pas faux !", "Cyclades", "Mundus Novus"...Tous ces jeux ont été inventés par Bruno Cathala, 49 ans, célèbre auteur de jeux de société. Si l'homme brasse beaucoup de billets (de Monopoly), il n'est pas riche pour autant.

Chacun de ses jeux se vend entre 5.000 et 10.000 exemplaires, et l'auteur touche environ 40 centimes par boîte vendue - soit un maximum de 4.000 euros par création. 

Qu'à cela ne tienne, Bruno Cathala fourmille de bonnes idées et se consacre toujours à sa passion, presque à plein temps.

Le meilleur moyen de savoir si son nouveau jeu va marcher : le tester sur des groupes de joueurs comme le créateur l'a fait récemment à Annecy.


Devenir auteur de jeux de société : bonne ou mauvaise pioche ?


La plupart des auteurs ne sont pas des professionnels. Ce sont des amateurs qui s'adonnent à leur passion en dehors de leur travail, le soir, le week-end... C'était le cas de Bruno Cathala à ses débuts. L'auteur très prolifique compte maintenant 26 années de création de jeux à son actif ! Mais pour continuer à vivre, il doit tout de même travailler deux après-midis par semaine, dans des boutiques...de jeux.

Sur le blog Gus and co, un auteur souligne que très peu d'auteurs vivent de leur activité aujourd'hui. Parmi les heureux élus : le français Antoine Bauza, les allemands Reiner Knizia, Klaus Teuber, Wolfgang Kramer, Michael Schacht...

Certains auteurs deviennent des éditeurs, pour gagner en indépendance et en marge financière. Côté salaire, un auteur de jeu gagne entre 2 et 5 % de la vente du jeu avant distribution, en fonction du contrat. La moyenne est de 4 %.

Pour un jeu vendu 40 euros, l'auteur peut toucher un euro


Par exemple, un jeu vendu 40 euros peut rapporter jusqu'à un euro à son auteur. Dans le cas de bestsellers comme le Monopoly (200 millions d'exemplaires vendus) ou les Colons de Catane (15 millions), c'est le jackpot. 

Selon Bruno Cathala, 50% du métier d’auteur réside dans la création, 50% dans la représentation: il ne suffit pas d'avoir le meilleur concept du monde, encore faut-il le vendre aux éditeurs. D'où un long travail de VRP (démarchage, présence au salon). A ce jour, il n'existe aucune formation pour les auteurs de jeu. 

Aujourd'hui, le marché de la production ludique est très concurrentiel, voire saturé: plus de 1.400 jeux ont été publiés en 2011.

Toutes ces contraintes n'empêchent pas de jeunes auteurs de se lancer, rêvant un jour de faire jouer dans le monde entier, et de faire traduire leur création en anglais, allemand, japonais, portugais... 


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