Depuis début mars, les unités des douanes de Saint-Julien-en-Genevois et d'Annecy ont saisi près de 16 kilos de stupéfiants. Retour sur un début de mois jugé "particulièrement actif" par les douaniers.
De l'argent et de la cocaïne sous le pare-choc
Le 4 mars alors qu’ils sont en contrôle au poste de Saint-Julien/Perly, des agents procèdent au contrôle, dans le sens Suisse-France, d'un véhicule immatriculé dans une série normale allemande. Le conducteur, seul à bord, déclare venir d'Albanie et se rendre à Lyon. Lors du contrôle du portefeuille de l'intéressé, les douaniers découvrent une somme de 2.980 euros en coupures de 500, 100 et 20 euros. Aux vues de ces indices, ils se rendent sur la plate-forme autoroutière de Saint-Julien/Bardonnex afin d'approfondir le contrôle dans le garage de l'unité. Le chien ayant marqué le pare-choc avant, les agents démontent le passage de roues avant droit, ce qui va leur permettre de découvrir deux sachets plastique contenant une somme de 14.000 francs suisses en coupures de 200, 100, 50,31 francs suisses. Des billets que le chien marquera fortement, et un paquet thermosoudé contenant de la poudre blanche qui réagira positivement à la cocaïne, pour une quantité totale de 201 grammes. Par la suite, les agents vont trouver une autre cavité spécialement aménagée mais vide.Jugé en comparution immédiate le conducteur a été condamné par le TGI de Thonon à un an de prison ferme, 5 ans d'interdiction du territoire français, 8.000 euros d'amende douanière pour les stupéfiants et 4.000 euros d’amende douanière pour les capitaux.
77 ovules dans le corps
Le 6 mars, des agents de Saint-Julien procèdent au contrôle d’un véhicule au péage de Viry, dans le sens Lyon-Annemasse, avec trois personnes à bord. Le conducteur déclare se rendre à Annemasse et Saint-Julien pour y chercher un emploi, après avoir déposé les deux passagers à Annemasse. Un des passagers prétend aller voir de la famille à Annemasse sans toutefois pouvoir indiquer l'adresse de celle-ci. L'autre est porteur d’un billet de train Bruxelles-Lyon, composté le jour même.Les agents procèdent alors à un test de dépistage salivaire qui s’avérera positif sur l'individu arrivant de Bruxelles. L’examen radiologique effectué sur ce dernier révélera la présence de 77 ovules contenant de la cocaïne pour un poids total de 1.115 grammes. Jugés en comparution immédiate, la "mule" a été condamnée à deux ans de prison ferme, 5 ans d’interdiction du territoire français, 45.000 euros d’amende douanière. Le conducteur n'a pas été poursuivi et le deuxième passager a été relaxé.
De la cocaïne dans les roues
Le 17 mars, toujours au péage de Viry, dans le sens Lyon-Genève, des douaniers d'Annecy contrôlent un véhicule immatriculé en Italie lorsque l'attention d'un des agents est attirée par la roue de secours, dont les dimensions ne sont pas conformes à celles du véhicule. Jugeant cette roue anormalement lourde, les agents procèdent alors à son dégonflage et une forte odeur de colle se dégage. Après avoir incisé le pneu, ils trouvent alors des rouleaux d'essuie-tout ainsi que des paquets rectangulaires fermés avec du scotch marron. L'ouverture des paquets laissera apparaître de la poudre blanche qui s'avère être de la cocaïne pour un poids total de 5,420kg.L'individu, jugé en comparution immédiate, a été condamné à 3 ans de prison ferme, 5 ans d'interdiction du territoire français et 200.000 euros d'amende douanière.
L'analyse par le laboratoire de Marseille de l'échantillon prélevé lors de la constatation fait apparaître une pureté inhabituelle de ce chargement de cocaïne, à hauteur de 90%. Ce sont donc au moins 25kg de cocaïne après coupage qui auraient pu être mis sur le marché si les douaniers n'avaient pas arrêté le transporteur.