Selon la direction des Hôpitaux du Léman à Thonon, la plupart des urgentistes sont revenus sur leur décision de démissionner. Le 12 novembre dernier, ils étaient 11 à vouloir plier bagages.
La menace était sérieuse: 11 médecins urgentistes qui déposent en même temps une lettre de démission sur le bureau de leur directrice par intérim. Dans un monde hospitalier où beaucoup d'établissements recherchent du personnel, ils savaient qu'ils n'auraient pas de mal à trouver un poste ailleurs. Une menace comme le symptôme d'un service débordé qui avait de plus en plus de mal à fonctionner et où l'on envisageait mal la pointe d'activité liée à l'hiver.
Un médecin en plus 24h/24
Ce mardi 18 décembre, la réponse est tombée. La direction a annoncé l'arrivée de l'équivalent d'un "médecin supplémentaire 24h/24 pour renforcer l'équipe existante" jusqu'à la mi mars et ensuite pendant la période estivale. En dehors de ces périodes, un renfort sera déployé sur "les week ends et les jours fériés et toutes les nuits".
Globalement, les Hôpitaux du Léman reconnaissent "un différentiel de six équivalents temps plein pour équilibrer les moyens et l'activité" et affirment que "les recherches se poursuivent dans cet objectif".
Les autres avancées
Ce coup d'éclat des urgentistes a aussi permis d'avancer du côté des conditions matérielles: chambres, informatisation et bureau d'accueil des familles. Des discussions sont également en cours pour "améliorer les relations entre les urgences et les autres services de l'établissement".
A l'heure où la direction a communiqué ces informations nous n'avons pu joindre les médecins pour avoir leur ressenti.