La fédération de Haute-Savoie de la Libre-Pensée conteste énergiquement la décision du conseil municipal de Saint-Jean-de-Sixt d'avoir renommé la route du Villaret "route Saint Pierre Favre". L'association considère que cette décision des élus viole la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Lors de la dernière séance du conseil municipal de St-Jean-de-Sixt, les élus ont renommé à l'unanimité la route du Villaret en "route Saint Pierre Favre". Une décision en hommage au prêtre de Haute-Savoie récemment canonisé par le Pape.
Cette décision prise par les élus n'a pas été du goût de certains habitants de la commune qui souhaitent conserver l'ancienne dénomination de la voie communale. Malgré une réunion de consultation entre certains habitants et quelques élus, la Mairie n'aurait pas respecté leur avis.
Selon la Fédération de Haute-Savoie de la Libre pensée, "en donnant le nom de la Paroisse à une voie communale, il y a mélange des genres et les élus violent la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat."
Pour l'association, "la commune, c'est la République". Pour Jean Goémans, président de la fédération, "quand on est maire de tous les habitants, on se doit de respecter la neutralité."
Pour Jean Goémans, "cela commence à faire beaucoup alors que la commune porte déjà le nom d'un saint et que la paroisse s'appelle déjà "Paroisse Saint Pierre Favre."
L'association Libre pensée a déjà envoyé un courrier au maire lui rappelant le principe constitutionnel "La France est une république laïque".
Le maire de la commune se désole
Pierre Recour, maire SE de Saint-Jean-de-Sixt, ne comprend pas cette polémique d'autant que le nom du village même a déjà une connotation religieuse précise-t-il. Il rappelle également que la décision du conseil municipal était "unanime et collégiale". " Ici, on est attaché à la culture judéo-chrétienne, elle fait partie de l'histoire de la commune."Un débat plus culturel que culturel selon le maire
"Quand on s'installe quelque part, on intègre la culture locale"Selon Pierre Recour, moins de 10 personnes sur les 1500 habitants de la commune se seraient émus de cette décision. La fronde viendrait essentiellement d'un couple, installé depuis une dizaine d'années dans la commune, et qui a du mal à s'intégrer.