Les banques françaises installées le long de la frontière suisse sont assaillies par leurs clients désireux de signer des "ventes à terme". Un contrat leur garantissant le taux de change actuel pour l'année qui vient.
Depuis le "déplafonnement" du franc suisse, -qui était jusqu'alors fixé à 1,20 franc suisse pour 1 euro-, la monnaie n'a jamais été aussi forte et les frontaliers français se ruent chez leurs banquiers. Ceux qui habitent en France mais perçoivent leurs salaires de l'autre côté de la frontière, en francs suisses, veulent à tout prix signer des "ventes à terme" pour profiter du taux de change actuel. On est presque à l'équilibre avec l'euro. Tout le monde veut en profiter.
Damien Duret, le Directeur de l'agence du Crédit Agricole de Gaillard, n'a jamais vu ça: "On faisait 1.000 opérations par mois l'an passé, on en fait 1000 par jour en ce moment!"
Reportage de Serge Worreth, Ingrid Pernet-Duparc et Philippe Caillat
Si les Frontaliers qui travaillent en Suisse se réjouissent du taux de change avantageux qui fait bondir leurs salaires de 20 à 30%, ils s'inquiètent également pour l'avenir. Les entreprises helvètes vont perdre leur compétitivité sur les marchés. Elles pourraient alors baisser les salaires ou même licencier.