La cour d'appel de Chambéry rendra ce mercredi 29 avril son arrêt concernant ce moniteur de ski britannique déjà condamné plusieurs fois pour avoir enseigné le ski illégalement dans la station huppée de Megève
Simon Butler, 51 ans, avait été condamné le 16 juin 2014 en première instance par le tribunal correctionnel de Bonneville à 30.000 euros d'amende pour avoir enseigné le ski sans s'être conformé à la loi française.
Il avait fait appel du jugement. Lors d'une nouvelle audience le 18 mars, l'avocat général avait réclamé une peine "alourdie" et "sans indulgence".
"M. Butler s'obstine et ça commence à bien faire. Ce qu'on lui demande, c'est de respecter la loi car son attitude débouche sur de la concurrence déloyale et un enjeu de sécurité", avait soutenu le magistrat.
Pour sa défense, M. Butler avait dénoncé une "discrimination" et un "acharnement judiciaire" en soutenant que comme lui "90% des moniteurs de ski n'ont pas passé l'Eurotest, l'une des deux épreuves requises depuis 2012". "Pourtant eux ne sont pas empêchés d'enseigner", avait-il affirmé. Il avait également fait valoir qu'il était titulaire du "plus haut diplôme" dans son pays et qu'il avait "enseigné le ski toute sa vie".
De son côté, Me Céline Grangeon, avocate du Syndicat national des moniteurs de ski français (SNMSF) et du syndicat professionnel des moniteurs de ski de Megève, partie civile dans l'affaire, avait jugé que les clients de M. Butler étaient "confiés à un moniteur sans qualifications reconnues dans une situation de concurrence aiguë".
Elle avait évoqué une directive européenne obligeant les moniteurs à posséder le "diplôme le plus élevé dans leur pays d'origine, plus l'Eurotest et l'Eurosécurité" pour enseigner le ski, ce qui n'est pas le cas de M. Butler.
Exerçant depuis plus de 30 ans à Megève, ce dernier a déjà été condamné à plusieurs reprises pour les mêmes motifs.