Le laboratoire SANOFI a été mis en examen lundi 3 février 2019 suite aux dommages causés par la Dépakine, un médicament prescrit pour l'épilepsie. Témoignage de l'une des victimes en Haute-Savoie, ses trois enfants sont nés avec des malformations, troubles autistique ou cardiaque.
Corinne Salmagne est épileptique. Elle prend de la Dépakine depuis l'âge de 3 ans. Outre les effets secondaires qu'elle supporte au quotidien, troubles de mémoire, de concentration, douleurs articulaires, elle doit aussi soutenir ses 3 enfants nés avec des troubles autistiques et cardiaques, à cause du médicament. Le plus touché, c'est Karl : il est né, en 2008, avec une grave malformation de la boîte crânienne. Il est reconnu handicapé à 80%.
On ne peut pas empoisonner les gens comme ça
Une équipe de France 3 a recueilli le témoignage de Corinne. Pour elle c’est l’incompréhension. Sa neurologue ne l’a jamais informée d’un quelconque risque grave pour sa santé ou celle de ses enfants.
Le groupe pharmaceutique français, accusé par des familles de victimes d'avoir trop tardé à informer des risques à prendre ce médicament pendant la grossesse, a été mis en examen lundi pour "tromperie aggravée et "blessures involontaires", à l'issue de plus de trois ans d'enquête.
De nombreux parents d'enfants victimes du valproate, regroupés dans l'association Apesac, reprochent à Sanofi et aux autorités sanitaires d'avoir tardé à informer correctement des risques de ce médicament pendant la grossesse, connus depuis les années 1980.