Depuis la rentrée, nous vous proposons chaque dimanche un entretien avec une personnalité de la région. Cette semaine, c'est Christine Janin qui est "l'invitée du dimanche". Médecin, alpiniste, humaniste, elle est la première française à avoir gravi l'Everest il y a 26 ans.
Christine Janin nous a reçu au siège de son association Chacun son Everest. Cette structure créée par la championne il y a 22 ans est destinée aux enfants malades du cancer ou de leucémie et depuis cinq ans aux femmes souffrant du cancer du sein.
Ils sont accueillis pendant une semaine. "C'est une démarche thérapeutique" détaille Christine Janin. "L'idée c'est de couper avec la famille (pour les enfants), de retrouver son corps, faire de l'escalade, de la marche, du ski de fond... et toujours en fin de semaine, gravir son Everest".
"Cette symbolique de l'Everest est très forte, je leur dis qu'ils ont réalisé quelque chose d'énorme, encore plus beau et plus fort qu'un Everest, puisque c'est la vie... Et qu'ils ont toute cette force des champions pour réussir"
Quand on a fait l'Everest il y a toujours un avant et un après. Christine Janin l'a gravi il y a 26 ans. Elle a réalisé cet exploit en tant que médecin. "J'étais libre d'échouer" explique-t-elle.
"L'Everest a changé ma vie, je ne pouvais pas m'arrêter", ajoute-t-elle, "j'ai retrouvé mon métier de médecin mais différemment".
Christine Janin retourne aujourd'hui très souvent au Népal. Elle est y allée plusieurs fois après le séisme. Elle a accueilli un ami népalais chez elle, a fondé une association Bikram solidarité Népal pour aider les gens là-bas, reconstruire une quarantaine de maisons et parrainer une vingtaine d'enfants.
"Quand vous les voyez accepter leur destin, leur karma comme ça, avec un sourire, c'est une belle leçon de vie".
L'invité du dimanche: