Ce n'est pas un hasard s'ils ont choisi de se mettre en grève entre les deux tours des élections départementales. Les travailleurs sociaux entendent "marquer le coup" et mettre en garde la future assemblée sur la dégradation de leurs conditions de travail et le manque d'effectifs.
Le préavis de grève, d'une journée, a été déposé, à l'appel de la CGT. Un rassemblement a eu lieu à 14 heures à Annecy, aux portes du Conseil Général de Haute-Savoie. C'est la troisième fois en un an que les salariés du secteur social se mettent en grève. Ils entendent dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et alerter les élus, qui composeront la prochaine assemblée, de "l'urgence" de la situation.
Une situation qui selon les syndicats s'est particulièrement dégradée il y a 3 mois, quand le Conseil Général a mis fin à la convention d'action sociale qui le liait jusqu'alors à la Ville d'Annecy. Lors de ce transfert de responsabilité, seule la moitié des postes a été maintenue. "Il manque au moins 7 postes de travailleurs sociaux pour assurer toutes les missions des 3 centres médicaux sociaux d'Annecy, et dans certains quartiers on court à la catastrophe", s'alarme Alain Doucet, Secrétaire Général de la CGT 74.
"A la Direction, on répond qu'en matière sociale, la Haute-Savoie n'a pas à se plaindre et qu'il faut "harmoniser" les services, mais à force de grapiller sur les effectifs et les moyens, non seulement on met en péril le service public, mais on met en situation de souffrance des travailleurs sociaux auxquels on demande d'être toujours plus polyvalents".
Non seulement les délais pour un rendez-vous se sont allongés, et seraient actuellement de 5 semaines, un temps interminable quand il s'agit d'accompagner des familles fragiles qui sont dans des situations précaires.Il devient par ailleurs compliqué d'assurer une veille sociale de qualité auprès notamment de la petite enfance.