La fonderie du Mont-Blanc créée de toute pièce à Marnaz, en Haute-Savoie

Depuis juillet 2013, on coule du laiton dans la première fonderie de la vallée de l'Arve. A Marnaz, la fonderie du Mont-Blanc est née d'un manque. Une entreprise de mécanique de précision ayant perdu son fournisseur allemand, il a bien fallu se remettre au four. 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la vallée de l'Arve, berceau de la pièce de précision en France, n'avait pas de fonderie. De tout temps, les entreprises de décolletage ont fait confiance à des fournisseurs extérieurs, notamment allemands, pour s'alimenter en matières premières. Mais un beau jour, le PDG de la société Fabrications automatiques Gerbelot (FAG), implantée à Cluses, a eu des sueurs froides. Son fournisseur en tubes de laiton, utilisés pour réaliser des cages de roulement à billes, a annoncé sa fermeture.  

Ces fameuses cages représentant 70% du chiffre d'affaires de FAG, le patron a décidé de créer une fonderie. Un projet de 4,5 millions d'euros tout de même, mais huit partenaires financiers se sont engagés à ses côtés. Résultat, une dizaine d'emplois a été créée et d'autres sont envisagés.

A Marnaz, la Fonderie du Mont-Blanc offre donc des scènes de production que l'on pensait oubliées en France, avec un atelier de fonderie équipé de deux fours. Les tubes en laiton ainsi produits sont découpés sous la forme d'anneaux et transférés à l'usine de Cluses pour produire les fameuses cages de roulement. 


Reportage Ariane Combes et Christian Mathieu