Pierrick Métier participe pour la première fois à la Grande Odyssée, une course longue distance de chien de traîneaux dans les Alpes et dont le départ a été donné ce samedi 8 janvier. Il peut compter sur les avis de son père, multiple concurrent de l'épreuve.
Son père dit de lui qu'"il est né sur un traîneau". A 25 ans, Pierrick a pris la relève de son paternel, Serge, pour devenir un musher sur la Grande Odyssée Savoie Mont-Blanc.
Le départ de la course a été donné, ce samedi 8 janvier. Depuis, près de 60 mushers arpentent les domaines alpins jusqu'au 19 janvier, tractés par leurs chiens. Si, pour le moment, Rémy Coste s'est dégagé en tête, la plupart des participants découvrent une compétition mythique, avant tout par simple passion.
Cette passion s'est transmise de génération en génération chez les Métier. Pierrick, le fils, est le plus jeune musher de cette 18e édition. Une aventure qu'il partage avec son père, son handler chargé de l'épauler tout au long de la compétition.
"A l'âge de deux ans et demi, on l'entraînait déjà sur le traîneau"
"On a beaucoup réfléchi sur plein de choses, sur la technique de course, sur comment mettre les chiens, sur leur condition physique... On a sélectionné les huit meilleurs aujourd'hui pour cette deuxième étape (lundi, ndlr)", explique Serge, le père.
Quatre fois concurrent, puis blessé après une chute il y a deux ans, il a décidé de passer le flambeau : "A l'âge de deux ans et demi, on l'entraînait déjà sur le traîneau. Il était assis devant, par -40 degrés, emmitouflé dans des sacs de couchage. Il a découvert ça et s'est pris au jeu", se souvient le paternel.
A côté, Pierrick écoute avec attention les paroles de son père : "C'est un honneur pour moi de l'avoir en tant que handler. Je l'ai été pour lui pendant toute ma vie. Ca y est, on a inversé les rôles."
L'objectif pour le duo : terminer la course et prendre du plaisir. Pour cela, ils se sont entraînés pendant 6 mois chez eux en Picardie.
"C'est beaucoup de sacrifices, accorde le jeune musher. Il faut poser une vingtaine de jours de congés. Puis, il faut entraîner les chiens, c'est une trentaine d'heures par semaine. C'est des sacrifices, mais ça en vaut la peine."
Après trois étapes, Pierrick figure à la 12e place. Mais lui est venu pour "l'harmonie avec la nature et les chiens. Quand on est au milieu de rien et que l'on arrive à avoir cette symbiose avec les chiens, c'est vraiment que du bonheur."