Il y a eu un "après" passage de Nicolas Sarkozy à Archamps. Après la remise de la légion d'honneur à l'ancien député Claude Birraux, Nicolas Sarkozy a déjeuné au Petit-Bornand, il a ensuite reçu les quelques journalistes présents autour d'un café pendant une vingtaine de minutes.
"La vie politique, ça ne m'intéresse plus, mais la France, c'est autre chose", a déclaré l'ex-chef de l'Etat à ces journalistes. Détendu, souriant, il s'est décrit comme "un cycliste dans le peloton". Interrogé sur son silence depuis sa défaite à la présidentielle de 2012, il a répondu: "Je ne veux rien dire mais cela ne veut pas dire que je ne pense pas".Une pique "politique"
Un peu plus tôt, lors de son discours à Archamps, Nicolas Sarkozy avait tenté une pique politique en critiquant "la destruction de la filière nucléaire française". "Je me sens solidaire de ces milliers d'ingénieurs, d'électriciens, de chercheurs qui ne veulent pas voir le travail de plusieurs générations détruit par le seul souci d'intérêts partisans et politiques", a-t-il déclaré. "Pauvre filière nucléaire française dont nous devrions être si fiers, à laquelle notre pays doit son indépendance énergétique", a-t-il lancé.
Ses propos ont suscité une vive réaction du coprésident du groupe EELV à l'Assemblée nationale, François de Rugy. "Ce qui est grave dans ce que dit Nicolas Sarkozy, et j'ai envie de dire, heureusement de ce point de vue qu'il n'est plus président de la République, il dit 'la France a mieux à faire que de s'occuper de cela'. La France a donc mieux à faire que de prendre à bras le corps le défi énergétique qui est un défi mondial, partout, quels que soient les pays". "C'est incroyable d'entendre une irresponsabilité pareille de la part de quelqu'un qui a été président de la République", a ajouté le député écologiste sur BFM-Business.