Victime d'un premier malaise "lié à la charge émotionnelle du procès d'Allinges", selon son avocat, le chauffeur du car scolaire s'est de nouveau senti mal à la fin de l'audience.
Pour tous, ce lundi 8 avril restera comme une journée éprouvante, entre larmes et gorge serrée, à l'heure des témoignages des professeurs et des élèves qui se trouvaient dans le car au moment du drame.
En fin d'après-midi, Jean-Jacques Prost, le chauffeur, a eu un premier étourdissement. Le président l'a dispensé d'audience mais M. Prost est revenu.
Peu avant 20 heures, il a été victime d'un nouveau malaise et hospitalisé pour une série d'examens. Selon son avocat, Alban Pousset-Bougère, son "état n'est pas jugé préoccupant".
Plus de soutiens que de condamnations
Tantôt pointé du doigt, tantôt excusé, tantôt pardonné, tantôt disculpé...cette journée d'audience aura été celle de toutes des émotions pour Jean-Jacques Prost. Lui qui, la semaine dernière, avait déclaré "j'ai qu'une envie, c'est de partir avec mes gamins".
Aujourd'hui un professeur a déclaré qu'il était "certain" que le chauffeur s'était engagé sur le passage à niveau "avant" le déclenchement du feu rouge de signalement, ce qu'avaient infirmé certains élèves lors des auditions.
Cet enseignant a aussi raconté avoir croisé le regard du chauffeur du car juste après le drame alors qu'il portait secours à un enfant. "Il avait le regard vide, comme un mort", s'est souvenu le professeur.
Globalement, Jean-Jacques Prost, 54 ans, fait plus l'objet de soutiens que de condamnations de la part des victimes qui considèrent qu'il s'est retrouvé "piégé" sur les rails.