Il n'en reste qu'une cinquantaine dans le monde. Rencontre avec le dernier représentant en France de ce métier ancestral qui a traversé les âges.
Le geste est ancestral. Dans l'atelier du dernier batteur d'or français, quelque part aux bord du Lac Léman, la machine a remplacé la main de l'homme pour battre le métal précieux... mais pour la toute dernière étape uniquement, et sous le contrôle de Pyrrhos Dauvet. Cette entreprise familiale a été créée en 1835. Depuis chez Dauvet, rien n'a vraiment changé.
Du petit lingot va naître la feuille d'or. A la forge, il est d'abord fondu pour donner des rubans étincelants, qui vont être "maltraités", et découpés.
Une fois battu, l'or devient une feuille très délicate, à manipuler avec d'infinies précautions. Des centaines de fois, le même geste. Il est ensuite découpé en carrés de 8 cm.
L'or, le plus vieux compagnon métal de l'homme :
"L'or est le plus vieux 'compagnon métal' de l'homme", explique Bernard Dauvet, "l'or a très certainement été le premier métal travaillé par l'homme, parce qu'il est mou. On le trouvait dans les rivières, on peut imaginer que les hommes préhistoriques travaillaient les pépites et les forgeaient".
L'or a accompagné l'homme dans son histoire, la plus belle souvent. Les feuilles d'or de l'atelier Dauvet n'ont pas fini de voyager. Dôme des Invalides, flamme de la liberté, restauration d'oeuvres d'art... les usages sont multiples. Ils sont même culinaires, l'or a certainement décoré vos fêtes.