C'est une introspection sur sa passion et ses motivations à courir toujours plus haut et plus vite, que le champion espagnol de ski-alpinisme et d'ultra-trail Kilian Jornet livre dans "La frontière invisible", son deuxième ouvrage.
Après "Courir ou mourir" en 2011, ce second livre "marque le virage de l'évolution et une remise en question" de celui qui, à 26 ans, a tout gagné en tant que coureur-skieur, explique son éditeur Joël Doux.
Dans le milieu qui l'a vu naître et grandir, le Catalan a désormais élargi sa palette d'aventures personnelles avec cette série "Sommets de Ma Vie". Son objectif, appréhender différemment la montagne, en gravissant ces sommets au sprint, en autonomie complète, avec la tenue la plus légère possible.
Jornet a déjà commencé avec les records des ascensions du Mont-Blanc (aller-retour depuis l'église de Chamonix), en 4 heures 57 minutes, et du Cervin (depuis Cervinia), avalé en 2 heures 52 minutes. En septembre il avait échoué au Mont Elbrouz, dans le Caucase, véritable sommet du continent européen (5.642 m), à cause des intempéries.
Pour 2014 le Catalan espagnol vise le McKinley (6.196 m) et l'Aconcagua (6.959 m), les géants d'Amérique du nord et du sud. Et, en 2015, le toit du monde, l'Everest, qui culmine à 8.848 m. En attendant, pour s'occuper, ce sera la Coupe du monde de ski-alpinisme et la saison de trails.
Dans "La frontière invisible", l'icône de la montagne évoque aussi la mort de Stéphane Brosse, son mentor, durant leur tentative de traversée du massif du Mont-Blanc d'est en ouest en deux jours en juin 2012.