Le procès du drame d'Allinges à l'heure du visionnage des images

Ce jeudi 4 avril, nouveau moment d'émotion au procès du drame d'Allinges à Thonon-les-Bains. Les victimes ont été confrontées aux images de l'accident. Certaines familles avaient fait le choix de ne pas venir, pour ne pas revoir ce car éventré sur la voie ferrée.

Cette deuxième journée d'audience devant le tribunal correctionnel aura été marquée par la projection d'une succession de photos, de films pour redéfinir la scène du drame, dans et à côté du car scolaire, sur les rails, avant et à hauteur du passage à niveau, sans oublier la position des corps...Comme un paysage grave que l'on repeint par touches pour mieux appréhender l'espace.

Les experts se succèdent. Chacun constate, avançant un détail pour mieux comprendre et peut-être expliquer ce drame qui a emporté sept collégiens. Un car pris au piège entre deux barrières, un train qui suit sa route à la sortie d'une courbe, une collision...


Mais avant tout, il y a un passage à niveau dont on a du mal à mesurer la conformité. On apprend qu'après un premier incident, le dos d'âne avait été raboté. Plus tard, des experts expliquent que sa dangerosité n'était pas compatible avec le passage d'un car ou d'un camion.  

On évoque aussi ces 25 secondes durant lesquelles tout s'est joué, entre la sonnerie annonçant la fermeture des barrières et l'arrivée du train. On parle de la vitesse du TER qui roulait à 85km/h au moment du choc, malgré le freinage insistant. A cet endroit, il n'était pas "en excès de vitesse", loin de là, mais si on avait pris conscience de la dangerosité du passage, mais si on avait pris l'habitude de ralentir le train à 50km/h après cette courbe...l'accident n'aurait pas eu lieu...mais si... 

On parle aussi du chauffeur de car qui, se voyant piégé, a positionné son véhicule pour éviter que la barrière ne casse une vitre et blesse un enfant. Un chauffeur qui a peut-être eu du mal à enclencher la bonne vitesse et dont la roue avant s'est bloquée. On revient sur les dépositions d'automobilistes qui le suivaient: "quand le car était à la moitié du passage à niveau, j'ai vu les feux rouges en fonctionnement", "j'ai vu que le car s'engageait sur la voie alors que le feu était déjà allumé. J'ai pensé : "Il est fou!".





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