Les deux alpinistes lituaniens ont passé la nuit du 1er au 2 février dans un trou de neige à 4000m d'altitude, dans le couloir Lagarde en face Nord des Droites. Les conditions météo bloquent toute opération de secours.
Vidéo. Ce samedi 2 février, les conditions météo ne sont pas meilleures et clouent toujours les secouristes au sol.Impossible non plus d'envisager une opération terrestre "en raison de la neige et des quantités tombées ces dernières 24 heures", indique le PGHM de Chamonix, où l'on scrute la moindre éclaircie pour intervenir par les airs, en hélicoptère. Il est tombé près d'un mètre de neige ces dernières heures. Pas question d'engager une caravane terrestre.
"Dans un trou de neige et bientôt à cours de gaz"
L'un des alpinistes a pu faire parvenir un SMS à Chamonix dans la matinée. D'après son message, les deux hommes ont passé la nuit dans un trou de neige et seraient bientôt à cours de gaz, ce qui veut dire qu'il leur sera vite impossible de se faire une quelconque boisson chaude pour tenir à 4000 mètres d'altitude.
Les informations parviennent au compte-gouttes, la liaison est mauvaise et les alpinistes préfèrent économiser les batteries de leurs téléphones. On ignore d'ailleurs s'ils sont toujours ensemble ou s'ils sont séparés.
Leur seul espoir repose désormais sur l'hélicoptère du PGHM qui attend toujours une fenêtre pour décoller. Même si quelques éclaircies ont fait une timide apparition, le plafond n'est toujours pas assez dégagé pour une intervention à 4000 m.
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Le 2 février
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©France 3 Alpes
Dans le bassin d'Argentière, une autre cordée lituanienne s'était également retrouvée en difficulté au lever du jour vendredi 1er février, après avoir effectué l'ascension de la face Nord des Courtes. Un des deux alpinistes était alors redescendu en ski sur Chamonix pour donner l'alerte.
Le second, à pied, avait erré sur le glacier d'Argentière, jusqu'à ce qu'il soit aperçu par des skieurs à proximité du domaine skiable des Grands-Montets. Vers midi, l'homme avait été secouru par une caravane terrestre composée de quatre gendarmes du PGHM, d'un médecin du SMUR de Sallanches et d'un pisteur de la station des Grands-Montets, puis évacué vers l'hôpital en état d'hypothermie sévère. Il souffrait également de gelures aux mains et aux pieds.