Le sénateur Haut-savoyard et maire de Marnaz a interpellé le Secrétaire d'état chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme réclamant une "impulsion politique" pour la mise en place urgente d’un statut du travailleur saisonnier.
Dans les hauteurs alpines, nombreux sont les saisonniers qui viennent renforcer les effectifs pour accueillir les skieurs, pendant la saison hivernale.
Une question à laquelle Loïc Hervé, sénateur Haut-savoyard, est plutôt sensible. Au nom du groupe UDI-UC, l'élu a interpellé le Secrétaire d'état chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme pour la mise en place urgente d'un statut du travailleur saisonnier.
La demande a été relayée sur son blog et sur ses comptes de réseaux sociaux.
La loi n'a pas changé depuis 1987
Selon le maire de Marnaz, le travail saisonnier représenterait plus de 5% de l’emploi français, soit 1,6 millions de travailleurs saisonniers et pluriactifs sur les 29 millions d’actifs en France."Dans mon département de Haute-Savoie, le travail saisonnier est un véritable poumon." a affirmé Loïc Hervé dans son intervention au Sénat.
Seul problème: "les pouvoirs publics n’ont pas, depuis la loi Montagne de 1987, accompagné cette évolution majeure de notre marché du travail. Le statut juridique et social du travailleur saisonnier demeure aujourd’hui placé sous le sceau de la précarité".
"Le compte personnel de formation est inadapté aux travailleurs saisonniers, de même que le compte de pénibilité. La pluriactivité, le cumul des contrats ne sont pas pris en compte." a-t-il ajouté.
Des conditions de travail dégradées
Selon le sénateur, les conditions de travail des travailleurs saisonniers se sont dégradées. Pour étayer son propos, il évoque la mort de deux saisonniers dans l'incendie de leur caravane, à La Clusaz, en Haute-Savoie, en 2013.Le groupe UDI-UC souhaite donc que le gouvernement "demande aux partenaires sociaux d’aboutir à un résultat sur ce sujet, quitte à intervenir ensuite sur le plan législatif en cas d’échec des négociations ou au contraire pour les pérenniser dans la loi".