Massif du Mont-Blanc: des "chasseurs de Mémoire" dans le glacier des Bossons

Sur les hauteurs de Chamonix, le glacier des Bossons vit, évolue et restitue régulièrement des vestiges de son passé, marqué par deux crashes d'avion. Un demi-siècle plus tard, deux passionnés, l'une sculpteur et l'autre pilote d'avion, explorent inlassablement les glaces par "devoir de Mémoire".

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Le Glacier des Bossons est une cascade de glace de 8km de long et 150m de fond entre le Mont-Blanc et Chamonix qui avance d'un mètre tous les ans et qui restitue au fil du temps une part de ses trésors engloutis, et les secrets de son histoire marquée par deux crashes d'avion.

Le Malabar Princess, un avion d'Air India, s'était écrasé sur le Mont-Blanc le 3 novembre 1950. Bilan, 58 morts. Le 24 janvier 1966, le «Kangchenjunga», un Boeing 707 de la compagnie Air India, qui effectuait la liaison Bombay-New York, s'était écrasé au même endroit avec 117 passagers à bord à environ 4750 mètres d'altitude. Aucun passager n'avait survécu à l'accident.

Encore aujourd'hui, l'Histoire n'en finit pas de resurgir des glaces. En août 2012, deux jeunes alpinistes de Chamonix avaient ainsi découvert une valise diplomatique indienne contenant des coupures de journaux, qu'ils avaient symboliquement remise aux autorités indiennes.

Un trésor ramené aux gendarmes


Récemment, un jeune alpiniste a aperçu une boîte métallique sur le glacier. A l'intérieur, se trouvaient des petits sachets, dont certains portaient la mention «Made in India», contenant des pierres précieuses d'une valeur estimée entre 130.000 et 246.000 euros par un joaillier local. Le jeune alpiniste les a remises à la gendarmerie.

La valeur financière de ce qu'ils découvrent, c'est le cadet des soucis de Josée et de Daniel. Tous deux explorent depuis des années le glacier à la recherche d'indices, et de souvenirs. Josée de Vérité, surnommée "la ferailleuse du glacier", a retrouvé des centaines de débris de carlingues dont elle a fait des sculptures en hommage aux disparus. Daniel Roche, alias la "teigne des glaciers", conserve, lui, précieusement dans son garage à Cannes, toutes les pièces récoltées avec passion. Il les remet aux familles ou à leurs descendants quand il les retrouve. Il a, par exemple, trouvé le sac à main, presqu'intact de la seule passagère française à bord du Kangchenjunga. Elle s'appelait Josette.



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