REPLAY : A Thonon, en Haute-Savoie, c'est une triangulaire qui se dispute entre Christophe Arminjon pour "Réussir Thonon", Jean-Baptiste Baud pour "Nouvelle ère Thonon 2020" et Franck Dalibard pour "J'aime Thonon". Résumé du débat qui a réuni les 3 protagonistes sur le plateau de France 3 Alpes.
A l'issue du premier tour qui rassemblait sept candidats, quatre étaient encore en lice avec une très forte abstention de 63 %. Une crise sanitaire plus tard, au terme du confinement et d'une fusion coup de théâtre, ils ne sont plus que trois à s'affronter pour reprendre les rênes de la ville de 35 000 habitants.
Nous avions rassemblé cinq des sept candidats lors d'un premier débat avant le premier tour.
Les candidats en lice pour le second tour
- Christophe Arminjon : DVD, 53 ans, opposant historique de la majorité Denaisienne sortante, avant de devenir avocat a été éducateur sportif, prof de gym, vice champion de France de cette discipline en 1985 et 86.
- Jean-Baptiste Baud : DVG, trentenaire, conseiller régional en Auvergne Rhône Alpes au sein du groupe d'opposition socialiste et démocratie ; a suivi toute sa scolarité à Thonon avant de faire Sciences-Po Lyon dont il est diplomé ; Il est aussi responsable des relations institutionnelles d'un grand réseau associatif national.
- Franck Dalibard : Divers, 42 ans, chef d'une entreprise de conserverie, parfois qualifié de "rénovateur apolitique", il est également auteur de théâtre, scénariste de télévision en recherche de producteur.
Le contexte politique local
Le maire sortant, Jean Denais a décidé de ne pas se représenter pour ce qui aurait constitué son cinquième mandat. "Personne n'est mon héritier" aurait-t-il déclaré... Alors qui pour succéder à cette figure et tourner ces 25 années de pages denaisiennes ?
Il y a bien sur l'opposant historique Christophe Arminjon, arrivé en tête le soir du premier tour. Mais on lui reproche certains soutiens encombrants dont celui du Rassemblement National. Face à lui, Franck Dalibard, celui qui prône la politique autrement avec "la fin de l'ancien monde" et qui, coup de théâtre dans cette campagne, annonce la fusion de sa liste avec celle d'Astrid-Baud-Roche...figure de la majorité sortante. Et celle-ci de lui apporter ses voix, et son expérience tout en passant en quatrième position sur la liste. Enfin le troisième homme du débat c'est le benjamin, Jean-Baptiste Baud qui espère profiter des divisions du clan Denais pour faire basculer la ville qui n'a jamais voté à gauche sous la 5ème république.
3 choses à retenir du débat
Après notre « Question France Bleu », posée par Nelly Assénat, rédactrice en Chef de France Bleu Pays de Savoie sur les fusions difficiles voire improbables ou les soutiens encombrants, l'abstention et ce climat de " tambouille politique", comment convaincre l'électeur thononais de venir voter le 28 juin, nous avons retenu trois thèmes pour ce débat.
Comment tourner la page Jean Denais ?
Si tous sont unanimes pour dire qu'il faut tourner cette page de 25 ans pour un renouveau de la démocratie locale, chacun propose sa façon de réinventer la ville au lac. Un cadre clair avec l'expérience de la vie communale pour Christophe Arminjon, la co-construction, un projet réfléchi pendant au moins deux ans et l'expérience d'une ancienne élue pour Franck Dalibard, et la solidarité la transition écologique pour transformer la ville et l'inscrire dans le futur pour Jean-Baptiste Baud.
Que faire pour le quartier de Collonges-Saint-Hélène ?
Dans le contexte de crise sanitaire, un quartier en particulier a souffert, le quartier de Collonges-Saint-Hélène où 40% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 987 euros par mois. Ce quartier, classé « quartier prioritaire » par le Gouvernement, abrite quelques 1700 habitants qui s'estiment être les grands oubliés des élections. Quelles propositions pour venir en aide à ces habitants?
Une mesure pour relancer le tourisme à Thonon ?
En cette période qui devrait voir les Français passer leurs vacances majoritairement en France, comment relancer le tourisme à Thonon sur un territoire, la Haute-Savoie, où la concurrence est très forte en matière d’attraction touristique ?
Pour Franck Dalibard, il faut faire de Thonon la capitale de la gastronomie en se basant sur l’école hôtelière, l’une des plus réputées de France. Pour Christophe Arminjon, quand on a la chance d'avoir un tel panel montagne, lac et campagne, il faut revoir l'offre et travailler ensemble avec Evian et Yvoire. Jean-Baptiste Baud, lui, rêve que dans 10 ans Thonon ne soit devenue un modèle de ville durable dans le cadre d'une démarche collective pour afficher la destination Léman.
Revoir le débat dans son intégralité