Plus d'une centaine de personnes ont été évacuées depuis jeudi 8 septembre au soir, après que les câbles du téléphérique se sont superposés à Chamonix à cause du vent. Parmi eux, 33 personnes ont vécu une nuit blanches à plusieurs centaines de mètres du glacier. Une expérience plutôt marquante...
L'évacuation s'est terminée au petit matin, et les télécabines ont pu repartir. Les derniers passagers bloqués sur le téléphérique reliant l'Aiguille du Midi à la pointe Helbronner, en Italie, sont désormais sains et saufs. Parmi eux, deux petits Coréens de sept et neuf ans ainsi que leur père, encore sous le choc. "C'est mieux qu'hier, je suis très perturbé, explique-t-il. Heureusement, c'est derrière moi maintenant, pour moi et pour ma famille." En tout cas, s'il a eu "très peur" cette nuit, ce n'est pas le cas de tout le monde.
Reportage d'Arianne Combes-Savary, Serge Worreth et Sophie Villatte.
Pour Quentin Stéfani, par exemple, parle d'"émotions", mais assure qu'"on a pas eu peur, quelques appréhensions mais ça s'est vite calmé quand on a pu avoir des gens au téléphone pour comprendre et savoir ce qu'il s'était passé. On a vite compris que notre sécurité était pas en jeu".
A côté de lui, Mylena Meymet tempère: "Il faut vous imaginer qu'on est dans une cabine où on est quatre, deux en face l'un de l'autre. Vous êtes bloqués à 800 mètres au-dessus d'un glacier et vous avez rien, quoi, vous avez vos affaires. Il faisait chaud, y avait pas d'air, c'était un peu une situation de tension extrême."
Si la Compagnie du Mont-Blanc n'a pu régler le problème ni évacuer tout le monde avant la tombée de la nuit, Laurent Berger explique qu'ils ont été "en contact régulier tout au long de la nuit avec eux". Surtout qu'"il faisait "un petit peu froid, quand même, puisque même si les températures étaient positives, à 2°C, ça reste froid".