Alors que l'application du pass sanitaire doit s'élargir lundi, plusieurs lieux de loisirs y sont déjà soumis comme le Grand parc d'Andilly en Haute-Savoie. Le parc à thèmes constate une forte baisse de sa fréquentation et la météo capricieuse n'a pas arrangé les choses.
Peu de monde à l'entrée et des allées presque vides. Les visiteurs ne se bousculent pas au Grand parc d'Andilly, en Haute-Savoie, malgré la saison estivale. Sans aucune famille à l'horizon, Anaïs Chardon désespère derrière sa caisse. "C'est désert. Il n'y a vraiment personne. On croise les comédiens et c'est dur pour tout le monde", regrette l'hôtesse d'accueil.
D'habitude, en plein mois d'août, le parc accueille en moyenne 1 300 personnes par jour. Samedi 7 août, ils n'étaient qu'une quarantaine, presque autant que les salariés. Depuis la mise en place du pass sanitaire, ce parc à thème a perdu 60% de sa fréquentation.
"Les gens viennent chez nous à la dernière minute. Ils prévoient ça du jour pour le lendemain, ce n'est pas comme un parc qui nécessite un séjour où les gens s'y prennent à l'avance. Je pense que les plus petits sites sont les plus touchés", juge la directrice du Grand parc d'Andilly, Pauline Durieux.
"C'est presque impossible à remonter"
A ces contraintes sanitaires s'ajoute une météo capricieuse, voire clairement décourageante depuis le début de l'été. La double peine pour ce petit parc rural qui propose des jeux, activités familiales mais aussi des spectacles de fauconnerie. Pour éviter que sa trésorerie ne prenne l'eau, la direction a embauché moins de saisonniers cet été et s'interdit tout investissement pendant les deux ans à venir.
"On estime la perte à environ 6 millions d'euros sur un an et demi. Il faut savoir que notre chiffre d'affaires à l'année est normalement de 4,5 millions d'euros, donc c'est énorme. C'est presque impossible à remonter", craint Vincent Humbert, président de l'association propriétaire du parc.
Le site d'Andilly est loin d'être le seul parc dans cette situation. Selon le syndicat national des espaces de loisirs, leur fréquentation aurait baissé de 20 à 70% depuis la mise en place du pass sanitaire.