Un Français de 50 ans est accusé d'agressions pédophiles sur des jeunes garçons en Asie. Le parquet de Paris a demandé un procès.
Il évoquait des actions humanitaires pour les "défavorisés" au Népal ou au Cambodge. Philippe G., 50 ans, est accusé d'agressions pédophiles sur des dizaines de jeunes garçons lors de ses voyages. Le parquet de Paris a demandé un procès dans un réquisitoire définitif du 3 avril pour cet homme, déjà condmané en Haute-Savoie. Il revient désormais à la juge d'instruction en charge du dossier de prendre une décision sur la tenue d'un procès en correctionnelle.
Philippe G. a passé sa vie professionnelle à travailler auprès d'enfants et adolescents. En mars 2005, le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains le condamne à trois ans de prison, dont la moitié de sursis, pour des agressions sexuelles commises au début des années 2000 sur plusieurs garçons âgés d'une dizaine d'années dans une colonie de vacances.
Soumis à une obligation de soins pendant trois ans, il travaille ensuite comme cuisinier dans un camping dont il est écarté après que des vacanciers se plaignent de son comportement à l'égard d'enfants. En 2008, il part au Népal pour six mois.
Association humanitaire
A son retour en France l'année suivante, il crée une association, "Philmy voyageurs solidaires", avec l'aide de membres de sa famille et de proches. Sur le blog de l'association, Philippe G. détaille les actions éducatives ou humanitaires envers les "populations les plus défavorisées" du Népal, du Cambodge, du Laos ou d'Inde.
Mais derrière l'engagement humanitaire, il est accusé d'avoir fait subir des masturbations ou des fellations à de nombreux garçons d'une dizaine d'années, parfois de six ou sept ans, lors de douches ou en dormant la nuit entourés de plusieurs d'entre eux.
Un premier signalement en mai 2014 d'une ONG népalaise alerte la justice française. D'autres suivent, conduisant à une ouverture d'enquête, un an plus tard. En cavale un temps, Philippe G. est interpellé en France puis mis en examen et écroué à l'automne 2015, et vit depuis novembre 2018 sous contrôle judiciaire. Outre ACPE et l'Ecpat, des associations de protection de l'enfance, 22 enfants sont parties civiles. Contacté, l'avocat de Philippe G. n'a pas répondu.