A la Clusaz en Haute-Savoie, face au manque d'eau,le maire de la commune annonce qu'il puisera si nécessaire dans les réserves normalement destinées à la neige de culture.Une solution de secours au cas où la sécheresse joue les prolongations.
Il y a 4 retenues utilisées par la station pour la production de neige de culture. L'une d'entre elles, la retenue d'altitude de Lachat, dans le massif de Balme sera utilisée comme réserve si les précipitations se font attendre.
"Une partie de l'eau de cette retenue, 100 000 m3, sera sanctuarisée cet hiver" pour garantir l'alimentation en eau potable de la commune, selon Alexis Moutet, ingénieur spécialiste du traitement et de la distribution d'eau potable.
"Il y a une sécheresse exceptionnelle cette année dans toute la France et notamment dans l'arc alpin qui pose notamment la problématique de l'approvisionnement en eau cet hiver".
"La ressource en eau n'est pas en déficit mais elle est sous tension. Aujourd'hui cela ne pose pas de problème car la ressource est supérieure à la demande actuelle. La commune produit 3800 m3 d'eau potable par jour, pour 900 m3 consommés".
La commune a donc travaillé en anticipation. Elle a trouvé une solution pour éviter le déficit d'eau potable cet hiver. Et le maire de décider de puiser dans les ressources consacrées à la neige de culture. " entre le tourisme et canons à neige et l'eau potable pour les populations, les troupeaux et les risques incendie, le choix est simple. "
"Une unité mobile d'ultra filtration sera installée dans les prochains jours afin de rendre l'eau propre à la consommation."
La station pourra tout de même compter sur 3 autres retenues et sur une partie de la retenue de Lachat pour faire fonctionner les enneigeurs.La neige est annoncée dès la semaine prochaine
"Si les précipitations sont suffisantes cet hiver, nous n'aurons pas à mettre en oeuvre ce scénario".
La station de la Clusaz passe de 1800 habitants à 25 000 en saison hivernale.
Une cinquième retenue colinaire est prévue en 2020 pour un usage partagé entre eau potable et neige de culture.
Le reportage de Marion Feutry et Maxime Quémener