Séisme au Népal. Les secouristes du GIS Haute-Savoie témoignent de leur expérience

Après 10 jours passés au Népal, le Groupement d'intervention et de secours 74 est de retour à Gaillard en Haute-Savoie. Ce groupe d'intervention et de secours était le premier en France à partir sur le séisme meurtrier. Il avait pour mission de rechercher des corps dans un secteur de Katmandou.

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Dès la connaissance de la catastrophe, le GIS 74 a activé sa cellule de crise dans son bureau de la Cité de la Solidarité Internationale (CSI) à Annemasse. Rapidement, la quête de certains éléments, tel que la magnitude, l’heure de survenue et la profondeur, a montré la nécessité d’envoyer une équipe rapidement sur les lieux.

Six bénévoles ont décollé de Genève le 25 avril pour Katmandou via Abu Dhabi. L’aéroport népalais, initialement fermé a ré-ouvert. L’équipe a notamment pour mission la localisation et la recherche de victimes ensevelies à l’aide de matériels spécifiques (écoute et vidéo). Trois autres bénévoles sont partis dès le 26 avec un complément de matériel.

Au total, neuf personnes sont partis dix jours en autonomie complète. Ils étaient les premiers secours français mobilisés mais n'ont pu atterrir que deux jours après le séisme. On leur a assigné un secteur de 15 kilomètres carrés à l'ouest de la ville dont ils ont sorti une dizaine de corps mais ce qu'ils retiennent aujourd'hui c'est le calme de la population. 

"Ce sont des personnes qui respectent les consignes de sécurité à cause des répliques et qui nous laissent travailler rapidement. Ils sont très respectueux et nous remercient sachant que l'idée était de leur laisser les corps à leur disposition lors de la découverte" témoigne Jean-Paul Bosseland.

Reportage de Serge Worreth, Grégory Lespinasse et François Hubaud

Intervenants: Franck Rouiller, secouriste bénévole au G.I.S 74; Jean-Paul Bosseland, G.I.S 74

Les nombreux moyens de secours dépêchés sur cet immense théâtre d’opération ont été coordonnés par l’ONU. Le 29 avril, le GIS s’est vu confié une mission d’évaluation et de vérification sur plusieurs sites au sein de la capitale népalaise. Il s’agissait de s’assurer, notamment avec la caméra, qu’aucune personne vivante ne reste sous les décombres de ces sites ainsi que de localiser les victimes décédées.

A l’issue de ce travail, un marquage spécifique et international a été apposé sur les façades des bâtiments afin de faciliter la gestion des secours. Ce travail fut éprouvant et non dénué de risques en raison des répliques sismiques et de l’instabilité des structures des bâtiments.


Le 30 avril, l’équipe du GIS a assuré plusieurs missions de reconnaissance. Aucune victime vivante retrouvée mais localisation de victimes décédées. Malheureusement, la possibilité de retrouver des victimes vivantes est maintenant extrêmement faible. A ce jour 15 personnes ont été sorties vivantes des décombres.

Après une semaine, il n’y avait plus de chance de retrouver de victimes vivantes sous les décombres. La catastrophe arrive dans une phase de post-urgence qui est importante et qui sera longue. Cette phase sera assurée par des ONG dont c’est l’objectif spécifique et qui prendront le relasi des structures de recherches et d’urgences comme le GIS.

Quelques 62 équipes internationales se sont rendues au Népal composées de 10 à plus de 60 personnes. Ces ONG à orientation humanitaire de dispensaire et de reconstruction vont maintenant prendre le relai pour de nombreux mois.

Les autorités népalaises font état d’un bilan encore provisoire de la catastrophe s’élevant à 7.365 morts et environ 14.000 blessés.

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