L'équipe de France de combiné nordique, dans le sillage de Jason Lamy Chappuis et du Chamoniard François Braud, a montré ses limites, ce jeudi 20 février, en terminant 4e de l'épreuve par équipes des JO de Sotchi, où la Norvège, impériale, a confirmé sa force.
Il aurait fallu accrocher les skis des Norvégiens, mais ces skis là sont partis trop tôt. Les Français se sont usés à lutter seuls contre le trio de tête (Norvège, Allemagne, Autriche) sans jamais espérer quoi que ce soit.
Sébastien Lacroix a bien essayé d'accrocher le bon wagon, en premier relayeur, mais s'il a réduit l'écart sur la tête de la course (35 sec au départ, 13 sec après 2,5 km de course), celle-ci a changé de visage quand la Norvège et l'Autriche sont venues rejoindre l'Allemagne. La sanction fut immédiate, et à trois contre un, l'écart a de nouveau gonflé (29 sec au passage de relais), ne laissant aucun espoir pour la suite de la course.
"Dans ces conditions là, les autres peuvent se reposer, se refaire la cerise, récupérer un peu ensemble. Là, on a des portions avec du vent de face, du coup on est obligés de travailler tout le long. Il aurait fallu gagner quelques mètres ce matin (en saut) et partir plus dans la bagarre. C'est vrai qu'avec Magnus (Moan), dix secondes devant (moi), je savais qu'il allait partir vite pour rentrer sur l'Allemagne et l'Autriche. J'ai voulu temporiser", a expliqué Lacroix.
4e comme à Vancouver
Une nouvelle fois, les Français échouent donc à la 4e place, comme lors des JO de Vancouver. La déception est d'autant plus grande que l'an dernier, aux Mondiaux de Val di Fiemme, les "combinés" français avaient été sacrés champions du monde par équipes (sur petit tremplin contre grand tremplin aux JO de Sotchi).
"C'est le pire scénario", a concédé Jason Lamy Chappuis. "Tous on aurait pu faire deux-trois mètres de plus ce matin au tremplin. Et puis, voilà, les trois premiers se regroupent (...) Une fois qu'il y a trente seconde de retard, c'est fini. C'est une défaite d'équipe", a estimé le porte-drapeau, toujours aussi digne malgré des JO difficiles.