Marie Marchand-Arvier réfléchit à la suite à donner à sa carrière après avoir terminé ses JO-2014, ce samedi 15 février, sans avoir passé même la moitié de ses deux courses en piste.
Trois jours après sa chute en descente, la skieuse des Contamines-Montjoie est sortie à nouveau après quelques secondes de course en super-G, une discipline dans laquelle elle avait décroché en 2009 une médaille d'argent aux Mondiaux de Val d'Isère.
"Il a des émotions fortes dans les deux sens", a lâché Marie Marchand-Arvier, en contenant mal ses larmes. "J'ai envie de me barrer d'ici, de faire un bon 'restau' et de prendre un peu recul". "Je n'ai pas envie de 'faire' une réaction à chaud. Mais pour repartir, il va falloir que je trouve des motivations différentes et une manière de travailler pour pouvoir m'épanouir complètement car cette année, ce n'est pas la joie", a ajouté la skieuse, la seule Française engagée dans les épreuves de vitesse en ski alpin à Sotchi.
Cinq podium en Coupe du monde
Marie Marchand-Arvier, qui compte cinq podiums en Coupe du monde, s'est retrouvée bien seule dans l'équipe de France de vitesse après la blessure de Marion Rolland, la championne du monde de descente, en octobre.
"Cette année, j'ai eu beaucoup de torts, mais il y a eu aussi beaucoup de choses qui ont fait que je n'ai été pas performante. Ce sont des choses qui ne sont pas faciles à vivre surtout à l'approche de mes dernières années de carrière", a estimé la skieuse. Et de pointer qu'elle n'avait pas réussi à transformer en course le niveau qu'elle avait atteint aux entraînements de pré-saison.
Elle, qui s'était affichée sur twitter "en chasseuse d'or", comptait bien créer la surprise aux Jeux, malgré un hiver transparent en Coupe du monde. Surtout, elle s'est pris deux grosses chutes en descente, à Val d'Isère en décembre et mercredi aux Jeux.
Chez Marie, les freins ne sont que psychologiques
"Il n'y a pas tout à remettre en question parce qu'il y a eu beaucoup de travail d'effectué, mais aux Jeux, avec une athlète, nous n'avons pas été à la hauteur", a estimé Benjamin Melquion, le directeur sportif de l'équipe de France féminine.
"Chez Marie, les freins ne sont que psychologiques, le mental lui aurait débloqué le physique parce qu'elle a la technique au fond d'elle. Elle a du talent, la différence ne se fait que dans la tête", a insisté l'ancien skieur, qui a repris la tête de l'équipe féminine cette saison.