Le parquet fédéral suisse a annoncé ce vendredi 2 octobre l'arrestation de quatre personnes - trois originaires du Kosovo et l'une de Macédoine -, soupçonnées de liens avec les organisations jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique, interdites sur le territoire helvétique.
Le ministère public de la confédération (MPC) "a procédé à trois perquisitions dans le canton de Fribourg dans le cadre de deux procédures pénales et arrêté quatre personnes".
Le parquet fédéral précise dans un communiqué "qu'il est reproché à ces trois hommes et une femme d'avoir violé l'article 2 de la loi fédérale interdisant les deux organisations jihadistes et apparentées et le soutien ou la participation à une organisation criminelle".
Le parquet avait ouvert en août une procédure contre deux des personnes arrêtées vendredi - une ressortissante kosovare de 28 ans et un ressortissant macédonien de 29 ans - et en septembre une seconde procédure contre un ressortissant kosovar de 26 ans et un homme ayant la double nationalité suisse et kosovare, âgé de 29 ans.
"En raison d'un risque de collusion, les perquisitions et les arrestations ont été effectuées simultanément" . Dans la soirée, le MPC a annoncé à l'agence de presse suisse ATS avoir interrogé le jour même les quatre accusés.
Pour deux d'entre eux, il demandera la détention provisoire. La Kosovare de 28 ans et le Macédonien de 29 ans ont en revanche été remis en liberté après l'interrogatoire. Aucune précision n'a été apportée quant à savoir si l'enquête à leur encontre était close ou pas. Le parquet indique ne pas donner d'autres précisions "pour ne pas gêner l'enquête".
70 procédures pénales en cours dans le domaine du terrorisme à motivation djihadiste
Les opérations de vendredi s'inscrivent "dans le cadre de la poursuite pénale systématique par le MPC de toutes les personnes en Suisse qui tentent de participer au terrorisme à motivation djihadiste ou qui le soutiennent par du matériel de propagande".Le MPC a ainsi environ 70 procédures pénales en cours dans le domaine du terrorisme à motivation djihadiste. Elles sont principalement menées pour des soupçons de propagande ou de recrutement pour des organisations terroristes, de financement de ces organisations et contre les voyageurs du jihad, y compris ceux que l'on appelle" les voyageurs du retour".