La maire de Genève, Frédérique Perlier, a réaffirmé, dimanche 14 novembre, être opposée à la venue d'Eric Zemmour, le 24 novembre, à l'occasion d'une de ses conférences. La Ville ne mettra aucun lieu public à la disposition du polémiste français.
Eric Zemmour persona non grata à Genève. Le polémiste français doit organiser une conférence sur les bords du lac Léman, le 24 novembre prochain. Le conseil administratif de Genève a déclaré, samedi 13 novembre, ne pas vouloir recevoir le probable candidat à l'élection présidentielle sur son sol.
La maire de la ville suisse, Frédérique Perlier, a réaffirmé sa position, ce dimanche 14 novembre, sur les antennes de la RTS : "Sur le principe, sa présence n'est pas la bienvenue. Elle n'est, en tous cas, pas opportune dans un lieu géré par la ville de Genève."
"Contraire" aux valeurs de la ville
Lors de cet entretien, elle a précisé qu'elle ne mettrait aucun lieu public à sa disposition : "D'autoriser Monsieur Zemmour à tenir une conférence dans une infrastructure de la ville de Genève, ferait, d'une part, la démonstration que la ville de Genève serait complice de la propagation de ses messages haineux. Ce serait d'autre part contraire aux valeurs défendues par la ville de Genève, dans le cadre de ses politiques publiques. Nous serions donc en totale contradiction."
C'est une décision politique d'une part, mais aussi une décision de cohérence.
Frédérique Perlier, maire de Genève.
Frédérique Perlier a ajouté qu'il s'agissait d'une "décision politique d'une part, mais aussi une décision de cohérence avec les valeurs que défend la ville de Genève".
"Nous luttons contre toutes les discriminations quelles qu'elles soient. Nous prônons la diversité", a-t-elle conclu en fin d'interview.
Une pétition contre sa venue
Si la maire s'oppose à sa venue, elle ne peut toutefois pas l'interdire. En Suisse, une interdiction d'entrée sur le territoire "n'est pas de compétence communale, mais cantonale", précise l'édile. Ce serait donc au Conseil d'État de statuer.
L'exécutif de la Ville de Genève n'est pas la seule à manifester contre la venue d'Eric Zemmour. Une pétition en ligne a été lancée début novembre et rassemble près de 2 000 signatures.