L'entrée de l'extrême-droite au gouvernement du canton de Genève était attendue depuis la poussée du MCG aux dernières législatives. Elle s'est aujourd'hui confirmée. L'un des candidats du MCG, parti hostile aux frontaliers, est élu parmi les sept membres du Conseil d'Etat.
Il se classe 7e sur les 11 candidats. Septième, c'est justement la dernière place "qualificative" pour entrer au gouvernement. Mauro Poggia fait son entrée au Conseil d'Etat, l'éxécutif genevois. Il est l'unique représentant du MCG (Mouvement des citoyens genevois), ce parti d'extrême droite clairement hostile aux travailleurs frontaliers.
Robert Borrel
Président de l'ARC, association régionale de coopération
Deux des trois candidats d'extrême-droite sèchement battus, le troisième élu
Au bout d'un après-midi de suspens causé par des résultats finalement assez serrés, Mauro Poggia a bien dépassé le socialiste Thierry Apothéloz. Il est donc élu. C'est une première pour le MCG qui fait donc une entrée historique au gouvernement de Genève. Les deux autres candidats de l'extrême-droite ont en revanche été sèchement battus : l'UDC Céline Amaudruz n'arrive qu'en 10e position et le MCG Eric Stauffer en 11e et dernière position.Une entrée au gouvernement finalement assez logique vus les résultats des dernières élections au grand Conseil (l'équivalent de nos législatives). Bien aidés par une campagne très axée sur un rejet des travailleurs frontaliers, le MCG et son allié l'UDC avaient alors réalisés une grosse poussée.
Un élu Vert crée la surprise et arrive 5e
Parmi les autres élus, peu de surprise. La droite vire en tête puisque les deux personnes les mieux élues de ce nouveau gouvernement sont deux candidats du PLR, le Parti Libéral-Radical. Pierre Maudet et François Longchamp devancent ainsi deux autres candidats du PDC, le Parti Démocrate-Chrétien (centre-droit). Ces deux mouvements, regroupés au sein d'une alliance baptisée "l'Entente", conservent donc la majorité au sein de l'éxécutif genevois.Un gouvernement également composé d'un écologiste, arrivé cinquième, et d'une socialiste élue en sixième position.