Zaïd al-Hilli, interpellé puis libéré en juin a vu son contrôle judiciaire prolongé ce mardi 30 juillet. Selon les termes de la police britannique, il est soupçonné "d'avoir participé à un complot en vue de commettre un meurtre".
Ce mardi, l'homme de 54 ans s'est présenté comme prévu par son régime de contrôle judiciaire à la police du Surrey. Elle a précisé dans un communiqué avoir prolongé le contrôle judiciaire jusqu'au 23 octobre, en ajoutant que l'enquête se poursuivait.
En juin dernier, à l'époque de l'interpellation de Zaïd dans le comté où résidait la famille al-Hilli, les enquêteurs britanniques avaient également procédé à des perquisitions au domicile du suspect et au golf dont il est le gérant.
"Nous avons estimé qu'il y avait suffisamment de charges pour entendre le frère de la victime sous le régime de la garde à vue", avait alors déclaré le procureur de la République à Annecy, Eric Maillaud. Les enquêteurs souhaitaient notamment l'interroger sur son emploi du temps, ses relations avec son frère et l'héritage familial", avait ajouté le magistrat. Le procureur avait cependant indiqué au moment de sa remise en liberté le 25 juin qu'elle signifiait qu'il n'y avait "pas de charges lourdes retenues contre lui".
Saad et Zaid al-Hilli étaient en conflit depuis plusieurs mois à propos de l'héritage de leur père portant sur plusieurs millions d'euros, en argent, en biens et en immeubles. Parmi les biens en litige figure notamment un compte en Suisse créditeur de 780.000 livres sterling (environ 917.000 euros).
Zaid, avait déjà été longuement entendu en septembre, puis en mars dernier par les policiers. Convoqué le 21 juin en France par les juges d'instruction, le quinquagénaire avait refusé de se déplacer, ce qui avait entraîné son placement en garde à vue.