Les avocats de la famille de Sylvain Mollier, cycliste de 45 ans considéré comme une victime collatérale de la tuerie de Chevaline, ont dénoncé, ce vendredi 28 février, l'ingérence des médias dans l'intimité de ses proches.
"Depuis 14 mois, sans faillir, cette famille a fait le choix de ne pas s'exprimer. Malgré tout, les membres de cette famille ont dû et doivent encore faire face à l'immixtion des médias, en particulier français, britanniques et suisses, dans leur vie, soit directement, soit indirectement. Ce choix doit être respecté", ont déploré les avocats de la famille de Sylvain Mollier, pointant des "visites sur leur lieu de vie ou de travail", ou "auprès de leur voisinage".
"Les évènements récents, ainsi que la divulgation inadmissible des clichés photographiques de la scène de crime [...], ont de nouveau conduit les médias à investir leur vie quotidienne, perturbant ainsi gravement cette période de reconstruction après le deuil qui les a frappés", ont-ils ajouté, évoquant des comportements "incompatibles avec le respect dû à chacun dans une société démocratique".
"La famille de Monsieur Mollier entend vivre son deuil normalement, et quoiqu'il lui en coûte, elle n'hésitera pas dorénavant à stigmatiser en justice tous ceux qui, au prétexte d'une liberté d'informer, n'hésiteront pas à s'affranchir de la plus élémentaire décence", ont-ils conclu.
Ces avocats ont confirmé l'intention de la famille de porter plainte à la suite de la publication de photos montrant le corps du cycliste abattu lors de la tuerie de Chevaline, le 5 septembre 2012.