Un couple a été arrêté à Chamonix. Il se trouvait à la tête d'un réseau d'escroqueries à la fausse location et aux chèques volés. Ces Serbes auraient escroqué plus de 200 personnes dans toute la France.
Vendredi 7 novembre, un homme de 30 ans et une femme de 26 ans ont été interpellés dans un appartement des Gaillands, à Chamonix (Haute-Savoie). Cette arrestation a été réalisée dans le cadre d'une commission rogatoire accordée par un juge d'instruction du Sud. Depuis plusieurs mois, la brigade de recherches de Chamonix travaillait avec la brigade de sûreté urbaine de Fréjus pour élucider une affaire d'escroquerie à grande échelle.
Le couple était arrivé en France l'été dernier, il s'était installé dans le Var avant de rejoindre, en septembre, le Pays du Mont-Blanc. L'homme et la femme étaient en fait à la tête d'un réseau spécialisé dans les escroqueries avec près de 250 victimes à leur actif, dans le Var, en Haute-Savoie mais également en région parisienne.
Sur internet, ils proposaient à la location des appartements qui n'existaient pas, notamment sur le site "Le Bon Coin". Ils demandaient à leurs victimes de verser des arrhes, sur des comptes différents, mais quand les locataires arrivaient dans leur lieu de villégiature, il n'y avait pas de location. En parallèle, le couple volait aussi des chéquiers dans les boîtes aux lettres et fabriquait de fausses pièces d'identité pour s'en servir dans les commerces. Plusieurs boutiques de Chamonix et de la Vallée de l'Arve ont été la cible de ces escroqueries.
Un duo dangereux
Les gendarmes ont dû mettre en place un gros dispositif pour l'interpellation, le couple étant considéré comme dangereux. Le duo était susceptible d'être armé, l'homme étant recherché par Interpol pour des actes de barbarie et de torture signalés dans son pays.L'arrestation a été menée par le PI2G de Dijon (peloton d'intervention interrégional), spécialisé dans ce type d'intervention. Lors de l'arrestation, les enquêteurs ont retrouvé dans l'appartement de l'électroménager, du mobilier et des vêtements qui avaient été achetés avec des chèques volés.
Le couple a été place en garde à vue avant d'être transféré samedi soir à la maison d'arrêt de Bonneville. Lundi matin, sous une importante escorte du peloton d'intervention d'Annecy, les malfaiteurs ont été transférés jusqu'à Draguignan pour être présentés à un juge d'instruction. Ils sont depuis incarcérés à la prison de Marseille.