Trois personnes ont été placées en garde à vue ce samedi, soupçonnées d'être impliquées dans une tentative d'homicide survenue en pleine nuit à Cluses. Un couple a été la cible d'un tir de fusil de chasse après avoir demandé à un groupe d'individus d'éteindre le moteur de leur voiture.
Une importante opération de gendarmerie s'est déroulée dans le centre-ville de Cluses, en Haute-Savoie. Les militaires ont été mobilisés en nombre, dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 avril, après qu'un couple a été visé par un tir d'arme à feu à la suite d'un "banal conflit sur la voie publique", indique la procureure de la République de Bonneville, Karline Bouisset.
Alors que trois personnes étaient stationnées, en pleine nuit, dans une rue du centre-ville à bord d'un véhicule, moteur tournant, un couple les a interpellés. "Importuné par le bruit et les gaz d’échappement", l'homme leur a demandé d’éteindre le moteur ou de partir, ce qui a provoqué "l’ire de l’un des trois individus, fortement alcoolisé", fait savoir Mme Bouisset dans un communiqué.
Celui-ci se serait alors saisi d'un fusil de chasse, tirant "à une reprise en direction de cet habitant et de sa compagne, n’endommageant heureusement qu’une jardinière", poursuit la magistrate. Les trois individus se sont ensuite enfuits, stationnant le véhicule quelques centaines de mètres plus loin pour entrer dans un immeuble.
Une cinquantaine de gendarmes sur place
Informée de ces faits, la procureure a demandé le déploiement "d’un large dispositif afin d’interpeller sur-le-champ les malfaiteurs, toujours présents dans l’immeuble." Une cinquantaine de gendarmes ont été déployés à partir de 4h30, dont quatre pelotons d'intervention et deux maîtres chiens. L'immeuble a été entièrement bouclé.
Les premières recherches et une enquête de voisinage ont rapidement permis d'identifier le propriétaire du véhicule et de déterminer le profil des individus. Les trois suspects ont ainsi été arrêtés chez eux ce samedi, à 10 heures, et placés en garde à vue pour "tentative d'homicide". La perquisition conduite à leur domicile a permis "de saisir l’arme utilisée".
"Les investigations se poursuivent afin d’interroger les suspects, les témoins, de recueillir les plaintes des victimes et de les faire examiner par un médecin légiste afin d’évaluer l’incapacité totale de travail qui pourrait résulter des faits subis, en particulier sur le plan psychologique", précise la procureure de Bonneville, promettant "une orientation pénale à la mesure (de ces) faits intolérables" à l'issue de la garde à vue des suspects.